Des groupes juifs français se prononcent contre les musulmans qui ont signé une pétition dénonçant le terrorisme islamique sur la base de son manque de mention des attaques antisémites en France.

Des dizaines d’universitaires et personnalités musulmanes ont signé la pétition qui a paru dimanche dans le Journal du Dimanche sous le titre «Nous, français-musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités ».

La pétition parle de la faiblesse perçue de leurs institutions musulmanes dans la prévention des extrémistes d’agir violemment au nom de l’Islam.

Elle énumère les cinq dernières attaques terroristes : Les tirs sur Charlie Hebdo de Janvier 2015, les bombardements et les attaques de tir en Novembre, l’assassinat de deux policiers en Juin, les attaques de la promenade de Nice en Juillet, et le meurtre de la semaine dernière d’un prêtre.

Le CRIF, le groupe représentant faîtière des organisations juives françaises, a noté que la pétition ne fait aucune référence à l’assassinat de quatre juifs dans le supermarché casher Hypercacher à Paris, ni l’assassinat de trois enfants et un rabbin dans une école juive à Toulouse en 2012 à la fois perpétrés par des islamistes radicaux.

Le groupe voit cette omission comme une insulte à la mémoire des victimes qui ont été ciblées parce qu’elles étaient juives.

Le président du CRIF, a demandé aux auteurs de la pétition de clarifier leur position. L’appel, qui est intitulé «Nous, les musulmans français sommes prêts à assumer nos responsabilités», traite de la préoccupation des organisations musulmanes françaises qui sont incapables de faire quoi que ce soit.

L’union des étudiants juifs de France (UEJF) a déclaré qu’il «est alarmé par l’effacement de la question de l’antisémitisme» dans la pétition. «Si je ne doute pas des bonnes intentions des auteurs de cet appel, je ne peux pas expliquer leur indifférence à l’antisémitisme, qui est pourtant une composante essentielle de l’islam radical», a déclaré Sacha Reingewirtz, dans un communiqué.

Dans leur lettre, les co-signataires ont appelé à «un projet d’organisation clair» au sein des communautés musulmanes françaises, ce qui impliquerait «un financement transparent et viable pour les mosquées, l’éducation et l’emploi des salariés pour les imams, les recherches sur l’histoire, l’anthropologie et la théologie qui permettraient et permettent d’être musulman dans une république non-religieuse».

Il a également appelé à « une bataille culturelle contre l’islam radical, parmi les jeunes et les moins jeunes, avec des méthodes modernes et les techniques les plus efficaces pour la diffusion des informations et des idées ».