Photos-choc de Gaza : entre propagande, tragédies humanitaires et revirement israélien sous pression médiatique

Un nourrisson en couches fabriquées à partir de sacs-poubelle. Une fillette morte de faim à cinq mois. Des photos déchirantes circulant sur CNN, BBC, The Guardian et même le Daily Express… Ces images, issues de la bande de Gaza, ont récemment enflammé l’opinion publique occidentale et bousculé la politique israélienne d’accès à l’aide humanitaire. Mais que racontent vraiment ces clichés, et à qui servent-ils ? Une analyse approfondie révèle un mélange explosif de vraies tragédies, de désinformation et d’instrumentalisation orchestrée par les alliés médiatiques du Hamas.

La photo du petit Mohammed al-Maatouq, 18 mois, tenant dans les bras de sa mère, vêtu d’un « lange » en sac plastique noir, a déclenché une vague de compassion internationale. Capturée par le photographe gazaoui Ahmad al-Arini, elle a fait la une de **Sky News, CNN, le New York Times, le Guardian, le Times et même la très pro-israélienne Daily Express. Pour de nombreux observateurs, elle a cristallisé l’idée d’un blocus israélien affamant les enfants de Gaza. L’image est devenue virale. Israël a été accusée d’organiser une famine d’État. Des diplomates ont exigé des couloirs humanitaires. Et Tsahal a été sommé de relâcher la pression.

Face à ce tsunami émotionnel, Israël a réagi : pour la première fois depuis le 7 octobre, l’armée de l’air a parachuté de l’aide depuis les airs, principalement fournie par la Jordanie et les Émirats. Des « pauses humanitaires » de 10 heures par jour ont été décrétées pour permettre l’acheminement de vivres. Cette volte-face a été perçue comme un aveu de faiblesse par les ennemis d’Israël – et comme un soulagement par ses alliés occidentaux – mais elle n’a pas calmé les critiques.

Car les images se sont accumulées. Zaynab Abu Khalib, bébé de 5 mois, est décédée dans les bras de sa mère en arrivant à l’hôpital Nasser de Khan Younès. Elle pesait moins de 2 kilos, alors qu’elle en pesait plus de 3 à la naissance. Le médecin en charge a expliqué qu’elle souffrait d’une allergie au lait de vache, et qu’aucun substitut alimentaire n’était disponible à Gaza. La fillette est devenue le symbole de l’effondrement médical de la bande.

Pourtant, tout n’est pas aussi clair qu’il n’y paraît. Le journaliste indépendant britannique David Collier a publié une enquête montrant que Mohammed al-Maatouq, le bébé en sac-poubelle, ne souffre pas de famine, mais d’une maladie génétique chronique : paralysie cérébrale, troubles musculaires, déficit en oxygène, nécessitant des soins constants depuis sa naissance. Il s’appuie sur un rapport médical signé par le Dr Saïd Mohammad al-Nassan, pédiatre à Gaza. Collier pointe également que les photos publiées ne montrent pas le frère aîné de Mohammed, en bonne santé, ni la mère, qui ne présente aucun signe de malnutrition sévère.

Le reportage de la BBC, qui a diffusé un extrait de 64 secondes sans mentionner les maladies chroniques du nourrisson, est critiqué comme un exemple de manipulation émotionnelle. L’objectif : présenter la souffrance palestinienne comme exclusivement causée par Israël, sans évoquer ni les tunnels de stockage de nourriture du Hamas, ni la guerre déclenchée par le massacre du 7 octobre.

Selon Tsahal, aucune preuve n’indique que le Hamas vole systématiquement l’aide humanitaire. Mais le contrôle des flux de nourriture reste un levier stratégique. Israël accuse le Hamas d’organiser une campagne médiatique calculée visant à faire pression sur l’opinion internationale. Pour autant, les autorités israéliennes reconnaissent aussi que les circuits officiels d’aide, notamment via le GHF (Gaza Humanitarian Foundation), ont échoué.

D’après l’UNICEF, plus de 20 000 enfants à Gaza souffrent de malnutrition aiguë, dont plus de 3 000 en état critique. À l’hôpital Nasser, le Dr Ahmad al-Farra a confié que sa petite unité de huit lits a accueilli 60 cas sévères, forçant l’établissement à poser des matelas sur le sol. « Si les passages ne sont pas ouverts rapidement pour faire entrer lait infantile et suppléments vitaux, des centaines d’enfants mourront », a-t-il averti.

Pour Israël, ces accusations sont tragiques mais doivent être remises dans leur contexte sécuritaire. Depuis que le Hamas a déclenché une guerre totale contre Israël le 7 octobre, les flux humanitaires sont devenus un théâtre de guerre psychologique. Le Hamas mise sur les enfants pour délégitimer l’État juif aux yeux du monde. Et les médias, parfois avec complaisance, tombent dans le piège.

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👉 Suivi de l’aide humanitaire et dénonciations : https://alyaexpress-news.com/
👉 Contexte historique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisation_des_enfants_dans_les_conflits, https://fr.wikipedia.org/wiki/Blocus_de_la_bande_de_Gaza

Un sac-poubelle en guise de couche. Une fillette de 5 mois morte de faim. Et si c’était les armes de guerre les plus puissantes du Hamas ?

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