Le « rabbin » Aharon Ramati, directeur du sĂ©minaire « Beer Miriam » dans le quartier Boukharan de JĂ©rusalem est soupçonnĂ© de dĂ©tenir des dizaines de femmes et dâenfants en esclavage dans des conditions gravissimes et les a mĂȘme attaquĂ©s.
Peu Ă peu, de nouveaux dĂ©tails sont apparus sur la secte des orthodoxes tenu par un homme de 60 ans du quartier de Geula Ă JĂ©rusalem, et arrĂȘtĂ© hier.

En 2011, certains rabbins ont qualifiĂ© le «sĂ©minaire» de cet homme de secte totalitaire et se sont plaints Ă la police. Cependant, les femmes sous contrĂŽle ont dĂ©clarĂ© quâelles faisaient volontairement partie de la secte.
Lâhistoire sâest rĂ©pĂ©tĂ©e en 2015, lâhomme a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©, certaines filles ont Ă©tĂ© interrogĂ©es, mais elles ont Ă nouveau dĂ©clarĂ© que les accusations portĂ©es contre leur gourou nâĂ©taient pas vraies.
LâenquĂȘte en cours a Ă©tĂ© rendue possible par plusieurs femmes qui se sont Ă©chappĂ©es de la secte et se sont tournĂ©es vers le Centre israĂ©lien pour les victimes de sectes. LâenquĂȘte a durĂ© 2 mois, le rĂ©sultat a Ă©tĂ© la dispersion de la secte et lâarrestation du suspect.
Les femmes et les enfants vivaient dans une maison dans des conditions de surpeuplement terrible et de manque de nourriture. Les participants montrent quâils ont Ă©tĂ© punis dâune douche froide et de coups, y compris les enfants. Dans la salle de classe, le rabbin les intimidait avec lâenfer qui les attendaient. Par exemple, en leur disant quâils se sentirait mal dans le monde « atartone », et les a forcĂ©s Ă mettre le feu aux mains.
De nombreuses femmes ont travaillĂ© et donnĂ© de lâargent au rabbin. Il les a forcĂ©s Ă interrompre tous les contacts avec leurs proches. Quand ils ont appelĂ©, les participants Ă la secte ont dit: « Je ne vous connais pas. »
MĂȘme les femmes qui ont quittĂ© la secte, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, ne se plaignent pas de ce qui leur a Ă©tĂ© fait. Beaucoup dâentre elles Ă©taient dans un Ă©tat psychologique gravissime.
Un des proches a dit que ses deux sĆurs, Ă©taient dans le culte depuis neuf ans: « Il y a neuf ans, les filles ont eu une crise. AprĂšs la crise, elles ont cherchĂ© une oreille attentive. Un ami leur a recommandĂ© quâ elle pouvait dormir lĂ -bas. Elle voulait rompre avec le monde et revenir Ă la rĂ©alitĂ© aprĂšs sâĂȘtre Ă©loignĂ©e de lâenvironnement. « Ce qui sâest passĂ©, câest quâaprĂšs son arrivĂ©e, ils ont commencĂ© Ă faire pression sur elles et elles Ă©taient mineures. »
Lâune des femmes a dĂ©clarĂ© que la secte avait exigĂ© que les filles signalent oĂč elles se trouvent par des messages lorsquâelles nâĂ©taient pas au sĂ©minaire: « Elles avaient des marques bleues sur les mains, il y avait des sanctions. Nous avons apportĂ© des preuves policiĂšres, cela ne suffisait pas. »
Ajoutant que les conditions de vie Ă©taient mauvaises: « Une horreur. Nous savons avec certitude, quâelles vivaient un enfer . Il y a beaucoup dâisolement de ces familles envers la sociĂ©tĂ©. Toute tentative de les contacter sâaccompagnait dâune agression verbale trĂšs agressive de leur part. Le chef de la secte les a mariĂ© Ă lâinsu de leur famille, et mĂȘme lorsque nous avons essayĂ© de chercher, ils ont brouillĂ© les pistes, aujourdâhui, elles ont toutes des enfants.  »
Certains dĂ©tails sont trĂšs similaires Ă ce qui se passait autrefois dans la secte de Goel Ratzon Ă Tel Aviv. Ratson a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 2010 et condamnĂ© Ă 30 ans de prison pour fraude, esclavage, viol de mineurs et autres dĂ©lits.
Concernant cette derniĂšre information, les laĂŻcs et mĂ©dias ont tendance Ă gĂ©nĂ©raliser tous les juifs orthodoxes Ă ce genre de secte, ce qui est complĂštement faux, car un homme peut se dĂ©guiser en rabbin et ĂȘtre un gourou, comme un homme qui se dit laĂŻc peut ĂȘtre aussi un pĂ©dophile lors de vacances dans des pays qui nâinterdisent pas de tels « faveurs touristiques » , on ne peut gĂ©nĂ©raliser et accuser des communautĂ©s entiĂšres par rapport Ă des cas isolĂ©s, il y a des mauvaises personnes partout.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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