Une nouvelle controverse éclate autour du traitement médiatique des atrocités du 7 octobre. L’influenceuse espagnole Ana Alcalde, connue sur les réseaux sous le surnom de « Barbie Gaza » et suivie par plus de 140 000 personnes sur Instagram, a provoqué une onde de choc en niant publiquement les témoignages de viols commis par les terroristes du Hamas lors de leur attaque en Israël.
Des propos incendiaires en direct à la télévision espagnole
Invitée sur le plateau de l’émission En boca de todos de la chaîne « Cuatro », Alcalde, actuellement embarquée dans la flottille pro-palestinienne dite « Flottille de la liberté » à destination de Gaza, a affirmé que les accusations de violences sexuelles étaient « un mensonge ». Selon elle, « les femmes enlevées ont été bien traitées, et certaines ont même déclaré qu’il ne leur était rien arrivé ».
Elle est allée plus loin, citant l’exemple d’une otage israélienne libérée qui aurait dit « s’être sentie laide parce que rien ne lui avait été fait ». Ces propos, relayés en masse sur les réseaux sociaux, ont immédiatement déclenché une avalanche de critiques, tant en Israël qu’en Espagne.
Une stratégie de négation orchestrée
La tentative de nier les crimes sexuels du Hamas ne relève pas d’un simple dérapage individuel : elle s’inscrit dans une stratégie de désinformation bien documentée. Depuis des mois, plusieurs relais pro-palestiniens cherchent à présenter les témoignages des survivantes et des enquêteurs israéliens comme des « inventions propagandistes ». Cette rhétorique rappelle les méthodes de négationnisme utilisées face à d’autres crimes de masse, où la contestation du viol devient une arme politique pour délégitimer les victimes et exonérer les bourreaux.
Or, les preuves accumulées – témoignages directs, enquêtes médico-légales, rapports d’organisations internationales et de journalistes sur le terrain – ne laissent aucun doute sur l’ampleur des violences sexuelles perpétrées le 7 octobre. Le Parlement européen, l’ONU et de nombreux gouvernements occidentaux ont reconnu la réalité de ces crimes de guerre.
Une militante radicale et provocatrice
Ana Alcalde n’en est pas à sa première provocation. Se présentant comme « féministe de gauche » et convertie un temps à l’islam sous le nom de Hanan, elle a construit sa notoriété en publiant du contenu violemment anti-israélien. Son rôle autoproclamé dans la flottille est de diffuser en temps réel sur les réseaux sociaux les images et récits de militants pro-Gaza.
Face aux critiques, elle a tenté de nuancer son propos en déclarant : « Je suis contre le meurtre, contre le sionisme et contre la suprématie raciale. Je ne souhaite pas la mort des Israéliens, c’est la différence. » Mais cette justification n’a fait qu’alimenter la colère : comment une militante qui se dit féministe peut-elle nier des viols documentés de femmes israéliennes ?
Réactions en Israël et au-delà
En Israël, ses propos sont perçus comme une insulte insupportable à la mémoire des victimes. Plusieurs ONG de défense des femmes ont dénoncé une « double trahison » : d’une part envers les victimes de violences sexuelles, d’autre part envers le féminisme universel qui devrait les défendre. « Ce négationnisme participe à un crime secondaire : celui de faire taire les survivantes », a réagi une militante israélienne.
La diffusion de l’extrait a également provoqué des remous en Espagne. Des commentateurs politiques ont accusé la chaîne « Cuatro » d’avoir offert une tribune à une propagandiste extrémiste. D’autres y voient une illustration de la polarisation croissante du débat espagnol autour d’Israël et de la cause palestinienne.
Entre désinformation et guerre de l’opinion
L’affaire souligne à quel point la bataille de l’image et du récit est devenue centrale dans le conflit israélo-palestinien. Le Hamas et ses soutiens cherchent à imposer une lecture où les atrocités du 7 octobre seraient minimisées, relativisées, voire niées. Dans ce contexte, les réseaux sociaux deviennent un terrain de guerre où la désinformation se propage plus vite que les faits.
Quand le mensonge nie le crime
Les propos d’Ana Alcalde rappellent que l’antisémitisme et le négationnisme savent se réinventer. Après avoir nié les massacres, voilà que l’on nie les viols. Cette réécriture cynique, relayée par des influenceurs en quête de notoriété, participe à une violence symbolique qui s’ajoute à la violence physique du 7 octobre. Face à cela, la responsabilité des médias et des autorités est claire : protéger la vérité historique et défendre la dignité des victimes contre le mensonge.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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