Police : « Nous avons rĂ©solu le cas de viol collectif de l’adolescente de 16 ans Ă  Eilat »

Le cas du viol collectif d’une jeune fille de 16 ans Ă  l’hĂŽtel Red Sea d’Eilat a Ă©tĂ© rĂ©solu et tous les suspects ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s ou contactĂ©s, a annoncĂ© la police israĂ©lienne, jeudi soir.

«Le tĂ©moignage de la victime a Ă©tĂ© jugĂ© crĂ©dible et des preuves Ă  l’appui ont Ă©tĂ© trouvĂ©es», a dĂ©clarĂ© la police.

L’équipe d’enquĂȘte a trouvĂ© et retrouvĂ© un total de 17 suspects liĂ©s Ă  l’affaire violente, dont 14 sont actuellement en Ă©tat d’arrestation. Dix des suspects arrĂȘtĂ©s sont des mineurs ; trois des personnes arrĂȘtĂ©es ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©es de la garde Ă  vue dans des conditions restrictives.

Un des principaux suspects a dĂ©clarĂ© aux membres de la presse plus tĂŽt dans l’aprĂšs-midi qu’il n’avait pas participĂ© au viol, mais plutĂŽt qu’il avait tentĂ© d’aider la victime. «Il viendra un moment oĂč la vĂ©ritĂ© sortira», a-t-il dit.

Le suspect a par la suite admis avoir documentĂ© l’acte brutal, bien qu’il ait niĂ© avoir participĂ© Ă  l’agression sexuelle elle-mĂȘme. Son arrestation a Ă©tĂ© prolongĂ©e de six jours, de mĂȘme que l’arrestation de deux autres suspects.

AprĂšs environ deux semaines d’enquĂȘte, l’équipe de police qui avait travaillĂ© sur l’affaire – composĂ©e de plus de 20 enquĂȘteurs – a affirmĂ© avoir trouvĂ© la vĂ©ritĂ©.

La victime, qui a Ă©tĂ© gravement blessĂ©e mentalement par l’affaire, est Ă©troitement accompagnĂ©e. Elle, ainsi que l’amie avec qui elle s’était rendue Ă  Eilat, reçoivent un «rĂ©seau de sĂ©curité» de la police.
La victime, une jeune fille de 16 ans, Ă©tait en vacances avec une amie Ă  Eilat et s’était retrouvĂ©e en Ă©tat d’ébriĂ©tĂ© lorsqu’elle a Ă©tĂ© violĂ©e par un groupe d’hommes. Bien que le nombre initial de suspects s’élevait Ă  30, ce nombre a lentement diminuĂ© et s’établit dĂ©sormais, selon la police, Ă  17.

Parmi les personnes impliquĂ©es, la police affirme que certains ont participĂ© Ă  l’acte tandis que d’autres l’ont filmĂ© et documentĂ©.

La police avait prĂ©cĂ©demment arrĂȘtĂ© la directrice de l’hĂŽtel, Pnina Maman, soupçonnĂ©e d’avoir perturbĂ© la procĂ©dure d’enquĂȘte et de ne pas avoir empĂȘchĂ© le crime.

Avant son arrestation, Maman avait dit Ă  N12 qu’il n’y avait aucune preuve que l’incident s’était produit Ă  l’hĂŽtel. Cela s’est produit aprĂšs que la police ait annoncĂ© qu’elle avait acquis des images de sĂ©curitĂ© de l’hĂŽtel prouvant le contraire.

Elle a dĂ©clarĂ© Ă  N12 le lendemain de l’annonce publique de l’enquĂȘte : « Je veux vraiment voir la vidĂ©o
 Nous ne mĂ©ritons pas toute cette honte. »

Peu de temps aprĂšs, l’un des suspects a dĂ©clarĂ© au tribunal qu’il «avait vu quelqu’un qui ressemblait Ă  l’agent de sĂ©curitĂ© de l’hĂŽtel Ă  cĂŽtĂ© de la directrice de l’hĂŽtel
 nous n’avons pas compris pourquoi ils n’ont rien fait».

Maman a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e et, lundi, elle a Ă©clatĂ© en sanglots dans la salle d’audience, expliquant qu’elle avait Ă©galement Ă©tĂ© violĂ©e Ă  l’ñge de 14 ans. Elle a affirmĂ© ne pas ĂȘtre au courant de l’incident, mais le juge a exprimĂ© des doutes quant Ă  sa rĂ©clamation. Elle a nĂ©anmoins Ă©tĂ© assignĂ©e Ă  rĂ©sidence.

Pendant ce temps, le chef de la sĂ©curitĂ© de l’hĂŽtel a dĂ©clarĂ© Ă  N12 que «la fille et son amie Ă©taient impliquĂ©es dans l’affaire». Bien qu’il ait blĂąmĂ© la victime, il a essentiellement admis que le viol avait eu lieu Ă  l’hĂŽtel Red Sea.

Tout au long de l’enquĂȘte, la police a affirmĂ© Ă  plusieurs reprises que de plus en plus de preuves Ă©taient fournies, ce qui renforçait encore les affirmations de la victime.

Une Ă©cole d’Eilat dans laquelle une poignĂ©e de suspects mineurs sont inscrits a dĂ©clarĂ© qu’elle prendrait un certain nombre de mesures pour Ă  la fois examiner leur propre responsabilitĂ© dans l’affaire et empĂȘcher les futurs Ă©tudiants de l’établissement de commettre des actes similaires.

Une autre Ă©cole du sud frĂ©quentĂ©e par certains des suspects de viol a annoncĂ© un programme de six ans visant Ă  amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© des Ă©lĂšves et l’environnement Ă©ducatif.

«L’enquĂȘte sur l’affaire de viol Ă  Eilat progresse, mais la rĂ©alitĂ© des femmes en IsraĂ«l est incertaine et nĂ©cessite un changement profond qui doit commencer avant tout par la politique», ont dĂ©clarĂ© les organisateurs de la Marche des femmes d’IsraĂ«l au JĂ©rusalem Post. «Nous devons nous assurer que la culture du viol ne fait pas partie de notre domaine, et nous exigeons ce que nous mĂ©ritons des dĂ©cideurs et des bailleurs de fonds : veiller Ă  ce que le plan de prĂ©vention de la violence soit financĂ©, et que les plans et les rĂ©formes en les ministĂšres de la santĂ©, du bien-ĂȘtre, de l’éducation et de la justice et la police sont exĂ©cutĂ©s. »

«Il y a beaucoup à faire», ont-ils conclu. «Nous faisons ce que nous pouvons. Il est temps pour eux de faire quelque chose aussi.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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