Le porte-parole de la Cour pénale internationale de La Haye, Fadi Al-Abdallah, a accordé une interview à la Douzième chaîne et a expliqué la position du tribunal concernant les mandats d’arrêt contre Netanyahu et Galant.
« Les juges du tribunal avaient établi dans une décision précédente la compétence géographique du tribunal sur la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Dans cette décision, ils ont précisé qu’il n’était pas nécessaire qu’Israël reconnaisse l’autorité du tribunal – auquel cas elle pourrait s’appuyer sur l’autorité territoriale confirmée par la Palestine », a déclaré Fadi à propos des informations israéliennes selon lesquelles la Cour n’a pas de légitimité par rapport au pays.
Il a également été demandé à Al-Abdallah si la décision pouvait être rendue contre un État qui dispose toujours d’un système judiciaire indépendant. Il a répondu que cela ne suffisait pas : « Il est nécessaire que le système judiciaire agisse sur les crimes présumés. Il doit être prouvé qu’il existe de véritables enquêtes sur ces crimes présumés. »
Cela conforte l’opinion des analystes selon laquelle les mandats d’arrêt n’auraient pas été émis si les violations présumées des lois de la guerre à Gaza avaient fait l’objet d’une enquête en Israël.
Israël va faire appel de la décision du tribunal, mais en attendant, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, espère que l’UE mettra en œuvre les décisions du tribunal.
L’opposition et la gauche israélienne se réjouit par avance de mettre Netanyahou derrière les barreaux pour finir leur travail, même si Gallant qui a été souvent de leur coté soit aussi dans la même situation.