Le gouvernement sud-africain a décidé de bannir les étiquettes « made in Israel » des produits provenant des Territoires non occupés en Israel. Le ministre israélien accuse l’Afrique du Sud d’appliquer l’apartheid.

En effet, Danny Ayalon, a accusé l’Afrique du Sud d’être un État intolerant depuis que le gouvernement sud-africain, dominé par l’ANC (Congrès national africain)ont decide de supprimer le « Made In Israel » des produits fabriqués en Israel.

Les responsables du parti de Nelson Mandela ont ouvertement soutenu la cause palestinienne mais en 1994 et applique une prudente neutralité dans le conflit israélo-palestinien jusqu’à ces dernières semaines.

En effet,l’Afrique du Sud a brusquement haussé le ton face à l’État hébreu en bannissantl’étiquette « made in Israël » s, une décision adoptée en conseil des ministres, et en gestation depuis le mois de mai.

Côté israélien, la réaction sera rapide, et quelques heures après l’annonce du boycott sud-africain, Tel-Aviv a jugé cette mesure « discriminatoire » et « totalement inacceptable ».

Pour le ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, va encore plus loin:

« Malheureusement il s’avère que le changement amorcé il y a quelques années en Afrique du Sud n’a pas apporté le moindre petit changement, ce pays reste un régime d’apartheid. En ce moment, l’apartheid sud-africain est dirigé contre Israël ».

L’ambassadeur d’Afrique du Sud à Jérusalem a été convoqué.

Le gouvernement sud-africain se défend en disant appliquer un étiquetage des biens et produits pour éviter que les consommateurs ne croient qu’ils viennent d’Israël :

« C’est conforme à la ligne de l’Afrique du Sud qui reconnaît les frontières de 1948 délimitées par l’ONU et ne reconnaît pas les Territoires « occupés » au-delà de ces frontières comme faisant partie de l’État d’Israël », précise-t-il.

Ebrahim Ebrahim, a ouvertement envisagé de suspendre les visites officielles en Israël et en juillet, Marius Fransman, vice-ministre des affaires étrangères, avait déjà débuté la polémique : « Notre position politique sur la situation en Palestine est indubitablement marquée par notre propre histoire d’oppression et d’abus des droits de l’homme . Jusqu’à présent, la campagne de boycott a eu un effet économique négligeable, mais la voix d’un gouvernement comme le nôtre pourrait donner un coup de pouce symbolique ».