Dimanche, le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi se rendra au Caire pour rencontrer le ministre égyptien des Affaires étrangères et entamer des pourparlers sur une « deuxième étape d’une trêve » dans la bande de Gaza. Depuis 2008, les dirigeants israéliens n’ont jamais visité l’Égypte ouvertement et officiellement.
Avec la bénédiction de l’administration Biden, le président égyptien Mohammad al-Sissi joue le rôle de médiateur en chef entre Israël et le Hamas dans les négociations sur un cessez-le-feu à long terme aux frontières sud.
Le gouvernement al-Sissi a l’intention d’organiser un sommet trilatéral au Caire impliquant Israël, le Hamas et l’Autorité palestinienne pour élaborer un plan de stabilisation et de réhabilitation économique de la bande de Gaza, qui se fera par l’intermédiaire de Ramallah afin que le Hamas ne puisse pas d’utiliser l’aide internationale pour reconstruire son infrastructure militaire.
On sait déjà que les États-Unis insistent sur la mise en œuvre rapide de programmes d’aide économique pour Gaza, quel que soit le cours des négociations sur le retour des corps des soldats tués et des citoyens israéliens détenus à Gaza – le secrétaire d’État Anthony Blinken a fait allusion à cela dans une interview avec le correspondant de Wallanews, Barak Ravid. Dans le même temps, les médiateurs égyptiens soutiennent la demande d’Israël d’inclure une solution à la question des prisonniers dans le programme de la «deuxième étape de la trêve».
Le rôle de l’Égypte en tant que médiateur entre Israël et les factions palestiniennes a été gravement compromis après le coup d’État militaire d’al-Sissi : son administration n’avait pas le soutien des États-Unis et était détestée par le Hamas. Le président Joe Biden a appelé al-Sissi pour la première fois seulement après le début de l’opération Gardiens des murs et le dictateur égyptien fera tout son possible pour réussir à remplir sa mission de médiation.