Un nouveau front diplomatique inattendu se dessine autour du programme nucléaire iranien : le président russe Vladimir Poutine aurait exprimé son soutien à un accord dans lequel l’Iran serait contraint de renoncer totalement à l’enrichissement d’uranium. C’est ce qu’affirme le site d’information Axios, s’appuyant sur des sources proches des discussions entre Moscou, Washington et Téhéran. Une position qui, si elle est confirmée, marquerait une rupture majeure avec la ligne traditionnelle du Kremlin, historiquement protectrice de la République islamique.
L’information, rapidement reprise par les médias internationaux, a déclenché une riposte immédiate de la part de la presse iranienne. L’agence Tasnim, proche des Gardiens de la Révolution, a catégoriquement nié l’existence de telles déclarations de la part de Poutine. Selon un « haut responsable informé », aucun message sur le thème du « zéro enrichissement » n’a été transmis, ni directement ni par canal diplomatique indirect, lors de la récente rencontre entre Poutine et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi.
Mais les faits sont têtus. Cette déclaration de Poutine aurait été faite dans un cadre confidentiel, en marge de ses échanges avec le président Donald Trump, lequel s’est récemment montré de plus en plus ouvert à l’idée de nouvelles frappes israéliennes préventives contre l’Iran si celui-ci relance ses activités nucléaires militaires. Lors de sa rencontre avec Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, Trump aurait exprimé son soutien tacite à une telle option militaire, préférant certes une solution diplomatique mais affirmant qu’il ne s’y opposerait pas « si nécessaire ».
Netanyahou, de son côté, a été limpide : « Si l’Iran relance l’enrichissement à visée militaire, Israël frappera à nouveau, sans attendre. » Et cette fois, selon plusieurs analystes, la Russie pourrait ne pas intervenir pour protéger Téhéran, estimant que la stratégie de confrontation permanente menée par les ayatollahs devient contre-productive.
Le cœur du problème reste l’usine d’enrichissement d’uranium à Ispahan, dont une partie du stock aurait survécu aux bombardements israélo-américains de ces dernières semaines. Tsahal, selon Infos-Israel.News, estime que l’Iran pourrait techniquement reconstituer une partie de ce stock, bien que les sites de Fordo et Natanz, eux, aient été gravement endommagés, notamment par des bombes pénétrantes américaines.
Les estimations actuelles des services israéliens, partagées par le Pentagone, indiquent que les frappes coordonnées ont repoussé de deux ans la capacité nucléaire militaire iranienne, alors qu’avant cela, Téhéran pouvait théoriquement fabriquer une bombe rudimentaire en un an. Le message envoyé par Jérusalem est clair : tout redémarrage du programme sera considéré comme un casus belli.
L’option “zéro enrichissement” soutenue par Poutine crée donc un précédent inédit. En théorie, elle revient à interdire à l’Iran non seulement la fabrication de l’arme atomique, mais aussi toute capacité indépendante d’enrichissement d’uranium, même à usage civil. Or, l’Iran a toujours fait de ce droit un symbole de souveraineté nationale. C’est aussi ce qui avait rendu si fragile l’accord de Vienne (JCPOA), que Trump avait quitté en 2018.
Il faut noter que la Russie, bien que partenaire stratégique de l’Iran, n’a aucun intérêt à voir la République islamique se doter de l’arme nucléaire. Une telle évolution pourrait déclencher une course à l’armement dans tout le Moyen-Orient, forcer la Turquie, l’Arabie Saoudite ou l’Égypte à se doter à leur tour de capacités militaires équivalentes, et déséquilibrer totalement le théâtre régional où Moscou cherche à jouer un rôle d’arbitre.
Ce revirement russe pourrait également servir de levier de pression dans le cadre des négociations multilatérales, notamment avec la Chine et les puissances du Golfe. Il remet aussi en perspective le rapprochement discret entre Israël et certains acteurs arabes, dont les Émirats et l’Arabie Saoudite, qui ont tout intérêt à voir l’Iran durablement contenu. Une dynamique cohérente avec l’esprit des Accords d’Abraham, que Trump continue de promouvoir activement dans la région.
Face à ces pressions convergentes, la réaction de Téhéran a été immédiate et nerveuse. Le régime nie tout en bloc, redoute une perte de face et cherche à dissimuler ses faiblesses internes sous un vernis de résistance nationale. Mais dans les faits, l’étau se resserre. Si la Russie rejoint le front diplomatique contre l’enrichissement iranien, l’isolement stratégique de la République islamique pourrait être fatal à ses ambitions nucléaires.
Les semaines à venir seront donc cruciales. Si l’Iran persiste à rejeter toute limitation de son programme, une nouvelle salve de frappes israéliennes — avec le feu vert de Washington — semble inévitable. Mais si Poutine maintient sa position et parvient à imposer une pression coordonnée avec Trump et les États sunnites, alors un accord « post-JCPOA » réellement dissuasif pourrait voir le jour.
À condition toutefois que le régime iranien comprenne enfin que le temps du double langage est révolu, et que l’époque des enrichissements dissimulés sous des mosquées ou des hôpitaux touche à sa fin.
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