Le chef du département de santé publique du ministère de la Santé, le Dr Sharon Elroy-Price, a confirmé dans une interview aujourd’hui que le ministère envisageait d’obliger les citoyens à se soumettre à un test de dépistage du coronavirus, ce qui en fait une infraction pénale de refuser.
Hier soir, le ministère de la Santé a publié un mémorandum sur les amendements à la loi fondamentale sur les coronavirus, qui expirera à la fin du mois prochain. L’un de ces amendements est la possibilité de forcer les citoyens à subir un test de dépistage du coronavirus sans faute. Le refus d’effectuer un test constituera une infraction pénale et sera passible d’une amende.
La « Loi de base sur les coronavirus » a été approuvée par la Knesset en juin de l’année dernière et donne des pouvoirs spéciaux au gouvernement face à une urgence liée à l’épidémie de coronavirus, et fournit également une base légale pour les restrictions de quarantaine.
Le mémorandum publié hier proposait également de prolonger la loi jusqu’à la fin de l’année prochaine afin de « préserver l’infrastructure juridique permettant des restrictions ».
Dans son interview aujourd’hui sur 103 FM, le Dr Sharon Elroy-Price a déclaré que le ministère de la Santé envisageait effectivement une mesure aussi extrême et l’a incluse dans le mémorandum afin de « tester les eaux » – pour obtenir l’avis des représentants d’autres ministères et le public concernant cette initiative.
« La loi sur les coronavirus a expiré et la nouvelle loi doit être modifiée. Certaines d’entre elles, comme les tests obligatoires, doivent encore être vérifiées : est-il possible de rendre un test obligatoire pour les citoyens, dans quelles conditions il peut être fait, etc. », a expliqué Elroy-Price.
« Bien sûr, si cet amendement est adopté, il ne s’appliquera qu’aux situations les plus extrêmes, par exemple, en cas d’émergence d’une souche virale très dangereuse avec une infectiosité élevée et un taux de mortalité élevé », a-t-elle souligné.