L’affaire des détecteurs de métaux sur le mont du Temple entérine le gel total des contacts avec Jérusalem. Une collaboration que le président de l’AP suspend pour la première fois depuis son entrée en fonction il y a presque 10 ans.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annulé les réunions de coordination sécuritaire entre les responsables israéliens et palestiniens, en signe de protestation contre l’installation de détecteurs de métaux aux entrées du mont du Temple, dans la Vieille Ville de Jérusalem.
La suspension de la coopération en matière de sécurité ferait partie d’un gel plus général des contacts avec Israël, selon la déclaration d’Abbas faite vendredi et selon aussi des sources palestiniennes. Malgré les premières hypothèses, le président de l’Autorité palestinienne s’abstiendrait de rompre la collaboration militaire.
La rupture de la collaboration sécuritaire est une première depuis qu’Abbas a été élu, initialement pour 4 ans, il y a près d’une décennie. Bien qu’Israël et l’AP aient gelé leurs pourparlers de paix pendant trois ans, la coopération entre les forces de sécurité respectives pour maintenir le calme en Judée Samarie s’est poursuivie, et ce de manière active.
En annonçant la rupture des contacts avec Israël vendredi, Abbas a fustigé le déploiement des détecteurs de métaux sur le mont du Temple – décidé par Israël après l’attaque terroriste du 14 juillet dans laquelle trois Arabes-Israéliens ont abattu deux policiers israéliens avec des armes à feu qu’ils avaient clandestinement introduits sur le site sacré.
Abbas a, de son côté, décrit des mesures « faussement sécuritaires, pour pouvoir prendre le contrôle de la mosquée Al-Aqsa ».
Différents rapports existent sur l’ampleur de l’arrêt des réunions de sécurité et ses conséquences sur le terrain, en Judée Samarie notamment où les forces de sécurité israéliennes et palestiniennes coordonnent les opérations pour déjouer les attaques terroristes et ainsi que d’autres violences. Certaines sources ont déclaré que ce gel inclurait tous les bureaux gouvernementaux, ainsi que toute la coordination sécuritaire.
Selon les instructions d’Abbas, les incidents humanitaires nécessitant une coordination avec Israël et seront examinés au cas par cas, dans les centres régionaux de coordination.
Abbas a par le passé souligné l’importance de la coopération en matière de sécurité et, en 2014, a déclaré à un groupe de militants de la paix israélienne que les liens de sécurité étaient « sacrés ».
Israël n’a pas immédiatement répondu à l’annonce d’Abbas vendredi soir.
Pendant ce temps, l’Autorité palestinienne et le Waqf islamique – l’organisme jordanien qui administre le mont du Temple – ont transmis à Israël, via la Jordanie, le message qu’ils n’étaient pas prêts à négocier un compromis sur les questions de sécurité liées au site, tant que les détecteurs de métaux ne seraient pas retirés.
Mahmoud Abbas (Abou Mazen), dont le mandat politique est échu depuis dix ans a été rejeté comme une vieille savate par la Jordanie de qui il détient un passeport en règle.
Le roi Abdallah et Mahmoud Abbas sont tous deux à la fin de leur vie politique.
Quelles pertes pour l’humanité.