De nombreux médias de la communauté ont annoncé avec précipitation, que la Knesset vient d’adopter en première lecture un projet de loi soumis par le gouvernement Netanyahu, visant à dispenser les dentistes immigrants, possédant une expérience professionnelle dans leur pays d’origine, de ces examens fastidieux
Mais il semble que selon Mr Tibi, ce dentiste français, qui a fait son Alya en 2014 et fait la une de nombreux médias français suite à sa lettre au Premier Ministre a lancé le débat sur la reconnaissance des diplômes, en disant au Premier Ministre, qu’aujourd’hui, leur avenir est entre ses mains :
» Vous nous avez demandé de rentrer à la maison.
Nous l’avons fait avec plaisir et fierté. Notre amour et notre attachement à Israël sont indéfectibles.
Et vous le savez ! Je souhaite par ce message vous faire prendre conscience des conséquences dramatiques que représente la non reconnaissance des diplômes français en Israël…..Concernant les nouveaux immigrants la plupart des diplômés sont en déclassement social ou se retrouve sans emploi. Beaucoup ne pouvant plus subvenir au besoin de leur famille ont décidé de rentrer en France. Certains l’ont déjà fait. C’est un grave échec…. Monsieur le Premier ministre la balle est dans votre camp mais le temps presse et la colère gronde.«
Suite à ce projet de loi en premier lecture Mr Tibi considère que cette décision n’est que de l’enfumage politique, voici son message :
» Chers amis,
Le vote d’hier à la Knesset concernant les dentistes est une manœuvre politique destinée à faire illusion et diversion.
Nous ne sommes pas dupes !!!
L’objectif est de nous donner « un os à ronger » et de créer des divisions entre nous et ainsi nous démobiliser.
Pour être précis, ce qui a été voté en première lecture (il en reste deux) est la possibilité de donner au directeur général du ministère de la santé le droit d’accorder des exemptions uniquement de la partie théorique de l’examen d’équivalence pour les dentistes ayant de l’expérience (combien d’années?) de certains pays(lesquels?).
Donc, vous le comprendrez bien nous sommes très loin de la reconnaissance des diplômes.
Nous restons fermement sur nos positions, nous demandons l’annulation de ces examens incohérents et incomplets. Vous devez savoir que ces examens entraînent un véritable problème de santé publique car ils ne garantissent aucunement la compétence des praticiens validés.
D’ailleurs leur pertinence est mise à mal par le fait que nous ayons le droit de travailler dans le cadre du bénévolat !
Ces états de fait, et bien d’autres, balayent l’argument qui nous est trop souvent servi par le ministère de la santé: »nous souhaitons conserver le niveau de soins dans le pays grâce à ces examens d’équivalence »
RIDICULE !
Nous demandons une harmonisation avec le système des stages (plus ou moins long en fonction de l’expérience) en vigueur pour les médecins généralistes qui fonctionne parfaitement et qui permet vraiment d’évaluer, dans les conditions réelles de travail, la compétence du professionnel.
De plus, cette faveur accordée uniquement aux médecins (qui sont quand même les praticiens les plus confrontés au risque par rapport à leur patient) est une faille juridique majeure dans tout ce système.
Ce principe doit être appliqué à l’ensemble des professions médicales et paramédicales.
De la cohérence SVP !
Nous sommes tous prêts à vous prouver nos compétences.
L’État doit engager des négociations profession par profession.
Nous devons mettre à plat l’ensemble des difficultés rencontrées par TOUS les diplômés et trouver des solutions appropriées et les plus rapides possible pour chacun.
Notre détermination est encore plus forte.
Notre projet de loi sera remis dans quelques heures au premier ministre.
Le recours devant la cours suprême sera prêt dans deux semaines.
Nous le déposerons sans hésiter dans le cas où nos justes revendications ne sont pas prises en considération.
Quelque soit l’issue de cette action en justice, se sera une défaite pour le gouvernement.
Trop de promesses non tenues !
Trop de mauvaise volonté !
Trop de barrage artificiel !
Nous sommes prêts à faire des efforts importants !
Mais nous n’accepterons pas d’être baladé pour préserver des intérêts particuliers politiques et corporatistes !
Nous voulons représenter une richesse pour notre pays. À terme cet immobilisme risque de transformer des professionnels hyper qualifiés en poids pour la société israélienne !
Messieurs les politiques, faites preuve de courage !
Mes amis restons mobilisés et vigilants plus que jamais !
De grands rendez-vous nous attendent.
C’est parce que notre cause est juste que BH nous gagnerons !!!
David Tibi »
Mais aujourd’hui, le débat se désoriente, beaucoup de juifs reconnaissent le probleme des équivalences des diplômes mais beaucoup d’autres, disent que dans d’autres pays comme les Etats Unis (destination aussi des juifs de France) ou ailleurs, il n y a pas non plus cette reconnaissance des diplômes, alors pourquoi s’acharner ainsi contre Israel , un pays qui a moins de 70 ans ?
D’autres ajoutent que la communauté juive de France n’est pas composé que de docteurs et de dentistes, et que ces messages frôlant le ton menaçant comme de la part de Mr Habib qui a dit il y a peu de temps qu’il fallait renoncer à l’Alya, sans diplômes, peuvent décourager les plus indécis dans une période ou l’antisémitisme est de plus en plus important en Europe sans oublier les menaces terroristes.
Pour rappel, David Tibi est l’ancien président du conseil des communautés juives du Val-de-Marne, Vice-président de Libi France, ancien président de la commission des communautés au consistoire de Paris,Administrateur du consistoire en cours de mandat,ancien membre elu du comité directeur du FSJU et enfin Membre du C.R.I.F.
David Tibi avait en 2014 écrit un article suite à son Alya et son bonheur d’être dans le pays.: » David Tibi : maintenant je sais pourquoi j’ai quitté la France » .
C’est aussi le fils de Gladys Tibi, qui a fondé le LIBI France.