Les enfants français aussi jeunes que trois ans devront aussi être préparés à faire face au terrorisme en gardant le silence pour rester en sécurité en cas d’une attaque terroriste.

A partir du 1 er Septembre, toutes les écoles de France organiseront trois exercices antiterroristes par an, dans le cadre des nouvelles mesures de sécurité du gouvernement.

Les exercices porteront sur différentes mesures de sécurité en fonction de l’emplacement et le scénario de la simulation. Au moins un exercice sur trois se concentrera sur un scénario dans lequel les terroristes entrent dans le bâtiment.

Les enfants de 13-14 ans apprendront des techniques de sauvetage de base, tandis que les jeunes enfants seront enseignés comment garder le silence dans un jeu appelé  » Le roi du silence  » .

 » La simulation d’une attaque terroriste devient obligatoire dans toutes les classes, y compris pour les 3-6 ans. Mais, en ce qui concerne les jeunes enfants, pour lesquels la frontière entre les paroles et les faits n’est pas toujours nette, l’Education nationale a prévu d’adapter le programme. 

Elle va distribuer en maternelle une fiche pédagogique qui explique comment transformer l’exercice de sécurité… en un jeu, baptisé « le roi du silence ». Cette précaution répond aux inquiétudes qu’ont fait remonter les syndicats d’enseignants. « La sécurité doit d’abord être une affaire d’adultes, ce n’est pas une bonne chose de les mettre dans une situation de peur », estime Francette Popineau, porte-parole du Snuipp-FSU. 

Reste que « les enfants savent ce qui se passe et il est important de mettre des mots sur ce que l’on fait »,  fait valoir Isabelle Rocca, qui préside la fédération de parents d’élèves FCPE de Paris. Elle souhaite que les exercices de simulation « soient réalisés partout, mais accompagnés par un psychologue, quand l’enseignant l’estime nécessaire ».

En outre, la France fera appel à 3.000 gendarmes de réserve pour protéger les écoles et les autres établissements d’enseignement. Les patrouilles mobiles vont surveiller les entrées et sorties.

Un montant supplémentaire de 50 millions d’euros sera alloué aux autorités locales pour la protection des écoles.