Pas moins de 200.000 Français vivant en Israël, ont décidé de quitter le pays assurant que d’autres avions allaient être affrétés pour faciliter leur retour.
Le premier avion rapatriant des ressortissants français depuis Tel-Aviv s’est posé peu après 21 heures sur le tarmac de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. A son bord, quelque 380 personnes, en particulier des personnes âgées, « vulnérables ». Ils ont été accueillis à la sortie par la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et le ministre des Transports, Clément Beaune. Pour la cheffe de la diplomatie française, « il était important que nous marquions notre solidarité avec nos compatriotes dans l’épreuve ». D’autres vols sont prévus vendredi, samedi et dimanche.
Les franco-israéliens de retour en France craignent l’antisémitisme dans leur pays de naissance suite à l’importation du conflit entre Israël et le Hamas sur le sol français, et donc une recrudescence des actes antisémites.
Afin de les rassurer, Emmanuel Macron entend remplir le «premier devoir» de l’État, qui est d’«assurer la sécurité» des Français de confession juive. «Ne laisser prospérer aucune parole, aucun acte antisémite, aucune stigmatisation», a insisté le locataire de l’Élysée. Et de promettre que «la République sera impitoyable avec tous les porteurs de haine.
Un peu plus tôt ce jeudi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait signalé qu’il y a avait eu «plus d’une centaine d’actes antisémites» depuis le début de l’attaque du Hamas, allant de tags à des insultes contre la communauté juive. Ces derniers jours, le nombre de ces agissements a ainsi connu une flambée en Île-de-France.
Face à cette poussée de violence, Emmanuel Macron, comme veut l’usage «du en même temps», a soufflé le chaud et le froid. «Nous devons rester unis», a d’abord exhorté le président. Qui sait «la peur de nos compatriotes de confession juive, que cette résurgence là-bas, de la violence antisémite, soit le prétexte ici de paroles d’injures, d’actes qui les viseraient.» Avant de mesurer «aussi l’inquiétude de nos compatriotes de confession musulmane que les amalgames l’emportent sur la raison.» Dans cette période troublée, le président a enfin lancé un appel aux Français : «Soyons à la hauteur de notre propre histoire.»
Lors de son allocution à 20 heures, Emmanuel Macron a annoncé la mort d’un treizième ressortissant français, après l’attaque du Hamas contre Israël. « Jamais, depuis l’attentat de Nice, en 2016, autant de Français avaient été assassinés par des terroristes ». Un peu plus tôt, Anne-Claire Legendre, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, disait être « sans nouvelles de 17 compatriotes dont la disparition est considérée comme très inquiétante ». Parmi ces 17 Français portés disparus après l’attaque du Hamas en Israël, figurent quatre enfants.