Le président kazakh Qassim-Jomart Tokayev a ordonné aux forces de sécurité de tirer sur les manifestants « pour tuer » dans le cadre des émeutes et d’une menace de coup d’État selon lui. Le président les a qualifiés de « bandits et terroristes », ajoutant : « La lutte contre eux doit se poursuivre jusqu’au bout, quiconque ne se rendra pas sera tué ». Ces remarques interviennent un jour après l’entrée des forces russes, venues à la demande de Tokayev afin d’aider à réprimer le soulèvement.

« Les terroristes n’ont pas déposé les armes », a déclaré le président Tokayev. « Ils continuent de commettre des crimes ou se préparent à commettre des crimes. La lutte contre eux doit se poursuivre jusqu’au bout. Quiconque ne se rendra pas sera tué. » Il a expliqué qu’il avait ordonné aux forces de l’ordre et à l’armée de « tirer pour tuer, sans sommation ». Tokayev a accusé ces rebelles d’être entraînés par des forces étrangères.

Les affrontements entre les forces de sécurité et les rebelles seraient toujours en cours, malgré les tentatives de l’armée locale pour réprimer les Russes. Selon une agence de presse russe, le ministère de la Défense du pays a lancé plus de 70 avions amenant des troupes russes au Kazakhstan, et ils tentent actuellement de reprendre la zone de l’aéroport d’Almaty. Ils devraient rester au Kazakhstan pour une période de quelques jours à quelques semaines. « Faire ce qui est nécessaire en tant qu’allié », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexander Grushko.

Les données du ministère de l’Intérieur du Kazakhstan montrent que depuis le début des manifestations, les pires incidents violents qui ont frappé le pays au cours de ses 30 années d’indépendance, 26 manifestants-18 policiers et gardes nationaux ont été tués ; plus de 3 700 arrestations ont été signalées à la télévision d’État, ainsi que des pillages de magasins. Cependant, la fermeture du réseau internet dans le pays depuis mercredi rend difficile à ce stade d’estimer l’ampleur de la contestation.