Le projet de loi sur une nouvelle entrée dans la colonne « nationalité » pour les non-Juifs en Halakha a été soumis à la Knesset par une membre du parti Sioniste dirigé par Herzog.
Aujourd’hui, ce 15 Janvier, la député Ksenia Svetlova soumet un projet de loi, selon lequel toute personne qui veut immigrer en Israël en vertu de la loi du retour ne soit pas forcement juif comme demandé par la loi juive et la Halacha. La député demande que ces personnes ( dont la majorité sont des russes) aient le droit d’être enregistrées dans le registre de la population (« Mirsham uhlusin »), et comme « immigrant de la loi du retour. »
Actuellement, les rapatriés qui ne sont pas juifs, son signifiés indirectement lors de leurs inscription par les fonctionnaires du ministère de l’intérieur qui écrivent souvent arbitrairement le nom du pays, dans l’emplacement de la nationalité.
La député Svetlov : « Beaucoup d’Israéliens russophones qui ont immigré sous la loi du retour, ont été surpris de constater que les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur à la réception ont écrit « russe » ou, par exemple, « Ukrainiens ». Ces rapatriés servent dans l’armée, paient des impôts et leur maison ici en Israël. Ils sont devenus une partie intégrante de la société israélienne, et les enregistrer comme « russe », par exemple, n’est tout simplement pas vrai. Mon projet de loi prévoit l’inscription comme «Immigrant avec la loi du retour ».
Selon la député : » Cette situation est absurde : d’une part, ces personnes sont invitées et autorisées à venir en Israël et, d’autre part, on leur donnent le sentiment d’être des hôtes et des étrangers indésirables. Des centaines de milliers d’immigrants vivent en Israël qui ne sont pas juifs selon la Halacha, mais ils appartiennent au pays et à la citoyenneté israélienne personne ne remet en question, mais dans la colonne « nationalité », le ministère de l’Intérieur officiel ne le mentionne pas ».
« Pour le Ministère de l’Intérieur, la mention « juif » c’est la religion mais aussi la nationalité. Il y a des députés de la Knesset qui proposent d’écrire dans la colonne «nationalité israélienne» pour chaque citoyen du pays. Mais après tout, une telle proposition, en fait, est un rejet d’Israël en tant que pays du peuple juif, et nous transforme en un foyer pour les visiteurs de différentes parties du monde sans aucun lien avec la communauté juive. Par conséquent, j’estime que cette proposition est irresponsable et fondamentalement fausse. »
» Mon projet de loi permettra aux personnes d’indiquer des données correspondant à la réalité. Cette loi, à mon avis, est destinée à servir de rassemblement de notre société, à promouvoir l’unité de notre peuple. En général, à mon avis, la situation est tout simplement folle, quand, en raison de dictas religieux, il y a parfois le sentiment que nous vivons dans un État médiéval. Pour nous, le caractère juif d’Israël est important, et l’égalité des droits de tous les citoyens du pays, tous rapatriés. Je travaille pour améliorer la situation, et ce projet de loi est un petit pas important vers la consolidation de la société israélienne. Aucun des Israéliens russophones ne devrait se sentir comme un citoyen de seconde classe. »
Près de 35 % parmi les nouveaux immigrants avaient des épouses et des enfants non juifs. Ces derniers étaient éligibles pour la citoyenneté israélienne mais ne pouvaient se voir reconnaître une identité juive, ce qui est source de problèmes en Israël en matière de mariage, divorce et enterrement pour les personnes d’« héritage mixte ».
Les liens de la communauté avec la Russie et sa culture restent forts. Près de la moitié de la population bénéficie d’ailleurs de la double nationalité russe et israélienne. Leur arrivée eut pour conséquence directe un accroissement des activités laïques. Elle permit l’ouverture de petits magasins le samedi, un plus grand accès à l’alimentation non-casher et la limitation au strict minimum requis par la Halakha lors des cérémonies religieuses de mariages ou d’enterrements.
Pour vous, les propos de la député sont ils si réalistes ?
