Ce lundi, plusieurs médias israéliens ont prêté attention à la question sociale peu connue mais très aiguë en Israël, des personnes nées dans les communautés ultra-orthodoxes, mais qui ont rompu avec eux et veulent s’intégrer dans le monde du travail.

Ces jeunes (« les hozrim bésheela« ) sont relativement peu nombreux, environ 500 personnes par an, et nous constatons une situation désespérée de ces personnes, dont certaines passent malheureusement par le suicide. Au moins sept ultra-orthodoxes juifs Israéliens se sont suicidés récemment, selon un rapport publié par une ONG du nom de Hillel.

Les Israéliens ont quitté leurs communautés juives ultra-orthodoxes, et ont été mis à l’écart par la famille et les amis. La plupart d’entre eux n’ont pas de formation et des compétences pour étudier ou gagner leur vie, ayant été éduqués dans un système scolaire sans études profanes pour se concentrer sur les enseignements religieux.

Au cours du week-end, l’un d’eux s’est jeté d’un hôtel de Tel-Aviv. Chaque suicide secoue la communauté. Hillel est une ONG qui aide les anciens Juifs ultra-orthodoxes à combler les lacunes dans leur éducation, et à faire la transition à la société en général. Quelques 20 personnes sont soutenues chaque mois.

C’est le cas récemment de ce jeune qui a rejeté le monde orthodoxe, et n’a pas été invité au mariage de son frère à Jérusalem, le lendemain, le même garçon s’est jeté d’une grue sur un chantier de construction et il est mort.

Les personnes originaires de la communauté « haredim » ont peu de soutien du gouvernement et contrairement au reste de la communauté israélienne, ils n’ont pas tous les avantages de l’emploi ou des remises en payant les taxes de séjour ou des cours professionnels gratuits, en résumé rien pour s’intégrer.

L’association Yotsim les Shinoui Medioniyot se bat contre cette injustice, et prépare un projet de loi pour soutenir socialement cette tranche d’ex-ultra-orthodoxe, qui sont sortis de leur communauté. Les initiateurs du projet de loi estiment que l’Etat doit soutenir ces personnes autant que les nouveaux immigrants parce qu’ils se trouvent dans une situation difficile, et l’écart avec le mode de vie religieux entraîne souvent une rupture avec leur famille.

Si les parents décident de ne pas inscrire leur enfant dans une école moins religieuse, il peut y avoir en Israël des sanctions graves allant jusqu’à la résiliation des droits parentaux.

Selon l’actuel ministre de l’Intérieur Gideon Saar, lorsqu’il dirigeait encore le ministère de l’Éducation, il disait être opposé à la coercition étatique contre les « Haredim », et a dit qu’il ne voit pas de discrimination.

Vous pouvez contacter le centre Hillel entre 18:30-22:00 au 03-5101401

Vous pouvez également envoyer un courriel à hillel.email @ gmail.com


 

2 Commentaires

  1. C’est horrible ce que vivent ces jeunes. On vit une époque vraiment bizarre. La pratique de la Torah sans y mettre son coeur et l’amour des autres est un véritable poison, la preuve.