Le ComitĂ© ministĂ©riel israĂ©lien pour la lĂ©gislation a approuvĂ© un projet de loi qui oblige les fournisseurs Internet Ă bloquer la pornographie par dĂ©faut, car selon les lĂ©gislateurs, il est plus facile de trouver des films pour adultes en ligne pour un enfant que « lâachat dâune glace ».
Aux termes du projet de loi proposĂ©, les utilisateurs qui souhaitent accĂ©der Ă la pornographie en ligne doivent dâabord informer leurs fournisseurs de services par Ă©crit, par tĂ©lĂ©phone ou via le site Web du fournisseur de services.
Il appartiendra au ministre de la Communication (le poste de premier ministre Benjamin Netanyahu) dâĂ©tablir des lignes directrices de censure spĂ©cifiques pour les fournisseurs de services.
Sâil est approuvĂ© par le parlement israĂ©lien, la Knesset, le projet de loi entraĂźnerait la crĂ©ation de listes dâutilisateurs dâ Internet qui demandent lâaccĂšs Ă des sites pornographiques et autres « considĂ©rĂ© comme offensant », a rapportĂ© le site Haaretz.
Lâ une des lĂ©gislatrice qui a proposĂ© le projet de loi, Shuli Moalem-Rafaeli, a dĂ©clarĂ© quâaujourdâhui les enfants peuvent voir librement des « contenus choquants » en ligne.
« Lâinfluence nĂ©faste de regarder, et la dĂ©pendance Ă la violence pornographique a Ă©tĂ© prouvĂ©e dans de nombreuses Ă©tudes, et fait beaucoup de mal aux enfants. Aujourdâhui, il est plus facile pour un enfant de trouver un contenu choquant sur lâInternet plutĂŽt que dâacheter une crĂšme glacĂ©e au kiosque local », a dĂ©clarĂ© Moalem-Refaeli, sur Haaretz.
« Nous devons empĂȘcher cet accĂšs par lâintervention du fournisseur dâaccĂšs Internet pour filtrer ce contenu, sauf si le client a demandĂ© Ă les voir » a t-elle ajoutĂ©.
La loi israĂ©lienne exige actuellement aux fournisseurs de services Internet dâoffrir des systĂšmes de filtrage de contenu spĂ©cifiques que les utilisateurs dâInternet peuvent demander gratuitement. Bien que les fournisseurs doivent informer leurs clients de la disponibilitĂ© de ces services, de nombreux parents nâont aucune idĂ©e sur cette option.
« LâĂąge moyen oĂč les enfants sont exposĂ©s Ă des sites pornographiques est 8 ans. Je ne pense pas quâil soit juste pour nous de laisser les choses comme ça ». .
Les législateurs de neuf des 10 factions de la Knesset ont signé le projet de loi. Seuls les membres du Meretz et parti de gauche ont refusé de le soutenir, a rapporté Haaretz.
Les critiques font valoir que le projet de loi limite la libertĂ© dâinformation et constitue donc une violation de la vie privĂ©e. Beaucoup soulĂšvent Ă©galement des prĂ©occupations sur les tentatives de censurer « contenu difficile » et empĂȘcherait lâaccĂšs Ă un contenu sans rapport, comme lâ information sur le cancer du sein et dâautres documents de recherche mĂ©dicale.
Mais Moalem a dit que le projet de loi ne vise pas Ă limiter le droit des gens Ă voir ce quâils veulent.
« Nous ne sommes pas en Iran », a t-elle noté.
« Je ne suis pas intĂ©ressĂ©e par le blocage dâune campagne de sensibilisation sur le cancer du sein, en tant que femme et survivante du cancer du sein », dit-elle. « Ce nâest pas de ce dont nous parlons ». a ajoutĂ© Moalem.
Les lĂ©gislateurs israĂ©liens ont essayĂ© de faire avancer la lĂ©gislation pour empĂȘcher les enfants de regarder la pornographie en ligne pendant prĂšs dâune dĂ©cennie. Cinq projets de loi semblables ont Ă©tĂ© introduits au cours des trois derniĂšres Knesset, mais aucun nâa avancĂ©.
Le projet de loi nouvellement proposĂ© est susceptible de recevoir une grande majoritĂ© au Parlement grĂące Ă lâappui Ă©crasante des partis de la coalition et de lâopposition au pouvoir.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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