Ă la demande de Ynet et de « Yediot Ahronoth », le tribunal a autorisĂ© la publication quâĂ la suite de nouvelles informations reçues dans lâaffaire « Soutenir les gardiens » et de la rĂ©ouverture de lâaffaire, un soupçon selon lequel un prisonnier de sĂ©curitĂ© avait commis de graves infractions sexuelles contre une femme soldat qui a servi il y a quelques annĂ©es ; le directeur a fait lâobjet dâune enquĂȘte. En raison du caractĂšre sensible de lâenquĂȘte, le parquet a demandĂ© lâinterdiction de la publication de son nom
Lâaffaire du proxĂ©nĂ©tisme dans les prisons prend de lâampleur : la police enquĂȘte sur un soupçon selon lequel un dĂ©tenu de sĂ©curitĂ© aurait commis des dĂ©lits sexuels graves sur une femme soldat qui servait de gardienne de prison dans la prison oĂč il purgeait sa peine. Câest ce que le tribunal de district de Lod a autorisĂ© Ă publier aujourdâhui (lundi), qui a annulĂ© les dĂ©cisions du tribunal dâinstance de Rishon Lezion. Dans la dĂ©cision, qui a Ă©tĂ© reçue Ă la demande de Ynet et « Yediot Ahronoth » aprĂšs de nombreux mois de discussions, il a Ă©tĂ© permis de publier quâil sâagit dâun soupçon qui a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans le cadre de lâenquĂȘte sur lâ affaire du proxĂ©nĂšte de la prison .
RĂ©cemment, la police et le bureau du procureur ont reçu des informations sur des infractions sexuelles graves commises par le mĂȘme prisonnier â mais le tribunal a interdit de publier son nom puisque lâenquĂȘte sensible est toujours en cours. Le juge Michael Kershan a annulĂ© la dĂ©cision du tribunal de premiĂšre instance et a autorisĂ© la publication partielle des dĂ©tails de lâenquĂȘte en cours Ă lâUnitĂ© nationale dâenquĂȘte sur les prisonniers dans Lahav 433. Le reste des dĂ©tails de lâaffaire grave fait lâobjet dâune interdiction de publication suite Ă la demande de le bureau du procureur. Le systĂšme ynet et « Yediot Ahronoth » Ă©taient reprĂ©sentĂ©s par lâavocate Mia Katz du cabinet dâavocats Lieblich-Mozer-Glick.
Lâofficier de lâaffaire en a payĂ© le prix. Mais quâen est-il du reste ?
Lâavocate Keren Barak, qui reprĂ©sente les femmes concernĂ©es par lâaffaire, a dĂ©clarĂ© : « Je suis de prĂšs cette affaire grave depuis plusieurs annĂ©es. Câest une affaire choquante, lâune des pires qui soit arrivĂ©e dans lâĂtat dâIsraĂ«l Ă des soldats Ă©tant victimes de commandants proxĂ©nĂštes dans lâĂtat dâIsraĂ«l et dont des femmes soldats et des gardiennes de prison de Tsahal ont Ă©tĂ© la proie dâun terroriste actif avec du sang sur les mains pour satisfaire ses besoins sexuels. LâĂtat dâIsraĂ«l ne peut plus Ă©viter ces victimes. LâĂtat doit les soutenir, les rĂ©habiliter et les reconnaĂźtre comme il reconnaĂźt toute personne lĂ©sĂ©e par un acte terroriste perpĂ©trĂ© par des terroristes. Justice doit ĂȘtre rendue Ă toutes les personnes impliquĂ©es dans lâaffaire et enquĂȘter sur lâĂ©tendue de la conspiration du silence, dans le but que chaque mĂšre juive ĂŻque sache quâelle envoie sa fille servir dans une armĂ©e de valeurs et commandĂ© par de dignes commandants.
Au centre de lâaffaire du « ProxĂ©nĂšte dans les prisons » se trouvent une sĂ©rie dâaffaires qui se seraient dĂ©roulĂ©es Ă la prison de Gilboa entre 2014 et 2017. Selon les soupçons, les agents du renseignement de la prison avaient lâhabitude de rĂ©pondre Ă la demande du prisonnier de sĂ©curitĂ© Mahmoud Attallah, et de le transfĂ©rer dans lâaile oĂč il est incarcĂ©rĂ© selon sa demande. Selon les soupçons, Atallah a harcelĂ© sexuellement les gardiennes de prison Ă de nombreuses reprises, et tout cela au su prĂ©sumĂ© des hauts responsables de la prison.
Lâ affaire, rĂ©vĂ©lĂ©e en 2018, a refait la une des journaux en novembre dernier avec le tĂ©moignage du commandant de la prison , Gonder-Mishna Fardi Ben Shetrit, devant la commission dâenquĂȘte pour lâĂ©vasion des prisonniers. Ben Shetrit a confirmĂ© dans son tĂ©moignage les Ă©vĂ©nements qui se sont produits avant son mandat et a notĂ© quâil Ă©tait connu que des gardiennes Ă©taient «extorquĂ©es» pour rĂ©pondre aux besoins sexuels des terroristes emprisonnĂ©s dans la prison. Nous soulignons que Ben Sheetrit elle-mĂȘme nâest pas liĂ© Ă lâaffaire et nâa commencĂ© Ă servir de commandant de prison quâaprĂšs quâelle a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e.
Atallah, selon le tĂ©moignage des gardes, les menaçait mĂȘme en citant le nom du terroriste Amjad Awad, lâassassin de la famille Fogel. Par exemple, en janvier 2022, la plainte a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e auprĂšs de la police de service qui, selon Tallah, lui a dit Ă lâĂ©poque quâelle Ă©tait menacĂ©e par Amjad Awad, mĂȘme si un contrĂŽle ynet a rĂ©vĂ©lĂ© quâil nây avait pas de telle menace, ce qui confirme le soupçon quâil sâagissait principalement dâune tentative dâintimidation.
Il y a trois semaines , le ministre de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure, Amr Bar-Lev, a limogĂ© le gĂ©nĂ©ral de brigade Rani Basha , lâofficier du renseignement qui a reconnu ses enquĂȘtes dans la police qui ont affectĂ© des gardiennes de la division criminelle Ă la division de sĂ©curitĂ© suite aux demandes dâAtallah. Bar-Lev, qui a renvoyĂ© Basha sur la recommandation de la commissaire de la CBS, Cathy Perry, a dĂ©clarĂ© dans sa lettre quâ« Ă la lumiĂšre des circonstances de lâaffaire, de la nature des actes que lâagent a avouĂ©s et de lâinfrastructure de preuve administrative existante concernant lui au niveau pĂ©nal, je suis enclin Ă approuver votre dĂ©cision de licencier Basha, en raison dâune violation grave de ses devoirs de geĂŽlier et en raison de son inaptitude Ă continuer Ă servir dans lâorganisation. »
Bar-Lev a soulignĂ© que la dĂ©cision de licencier Basha avait Ă©tĂ© prise « entre autres pour Ă©viter de porter gravement atteinte Ă la confiance du public dans lâorganisation en poursuivant effectivement son service dans celle-ci, et pour garantir la qualitĂ© du service dans lâorganisation ». Lâofficier de renseignement, rappelons-le, a fait lâobjet dâune enquĂȘte dans le cadre de lâaffaire dĂšs juillet 2018, et le dossier dâenquĂȘte contre lui a Ă©tĂ© classĂ© faute de preuves. Le procureur de la RĂ©publique, Amit Isman, a rouvert le dossier dâenquĂȘte il y a quelques mois, et Basha a Ă©tĂ© interrogĂ© une deuxiĂšme fois en mai dernier.
Bar-Lev a dĂ©clarĂ© que « les actes en question ne sont ni Ă©thiques ni moraux, et ma dĂ©cision envoie un message trĂšs clair et dĂ©terminĂ©. Faire du mal aux femmes en gĂ©nĂ©ral, et en particulier aux femmes du service pĂ©nitentiaire et des autres forces de sĂ©curitĂ©, est intolĂ©rable. Je suis engagĂ© dans la lutte contre les violences faites aux femmes, et je nâaccepterai pas que quiconque utilise sa position pour leur faire du mal. »
Entre autres choses, dans la recommandation faite par le commissaire de police de Shevast Ă Bar-Lev, il est indiquĂ© que lâun des motifs de licenciement du KMAN est une interview quâil a accordĂ©e Ă lâun des mĂ©dias, dans laquelle il « a rĂ©vĂ©lĂ© lâopĂ©ration de renseignement et les mĂ©thodes des gardiens de prison. En cela, apparemment, Perry â qui nâest pas non plus impliquĂ© dans lâaffaire â confirme que pendant la pĂ©riode en question, il y avait bien une pratique consistant Ă introduire de jeunes femmes soldats servant de gardes dans les ailes terroristes et Ă les utiliser dans lâaile pour recevoir des renseignements et des informations des prisonniers de sĂ©curitĂ©.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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