Avi Bar-Eli est très critique à l’égard de l’accord avec le Liban – le journaliste estime qu’Israël a fait preuve d’une générosité excessive en « donnant » au Liban 860 kilomètres carrés du territoire contesté sur lequel se trouve le champ gazier de Sidon (Kana). Le journaliste a vivement critiqué le gouvernement pour avoir « concédé » environ 2 à 4 milliards de shekels de revenus du gaz et pour avoir signé un accord avant de parvenir à un accord avec les producteurs de gaz européens. Maintenant, il surveille de près la mise en œuvre des droits d’Israël sur les 17 % de la zone de terrain qui sont restés dans nos eaux territoriales.
Selon la publication d’aujourd’hui de Bar-Eli, aux termes de l’accord déjà conclu avec des entreprises européennes, Israël recevra une avance de 35 % sur les revenus estimés de la production de gaz sur la partie israélienne de Qana le jour où le forage d’exploration commencera. Un autre 15% sera également payé à l’avance, le jour où la production de gaz commencera. Ainsi, Total et Eni paieront des impôts au budget israélien bien avant qu’ils ne commencent à tirer de réels bénéfices du champ.
La deuxième condition importante qui sera incluse dans l’accord avec les entreprises européennes sur l’insistance de la partie israélienne est l’interdiction du transfert des droits de développement gazier aux entreprises des pays sous sanctions internationales (l’Iran et son allié la Russie). Même si les sanctions internationales contre l’Iran sont levées, les entreprises iraniennes n’auront pas accès au gaz libanais – Israël a obtenu des Européens l’obligation de ne pas transférer les droits aux entreprises des pays qui n’ont pas de traité de paix avec Israël.
De plus, Israël conserve le droit de veto à l’inclusion dans le consortium gazier de toute entreprise autre que Total et Eni. Les États-Unis agiront en tant que garant supplémentaire du respect de tous les accords et assureront les intérêts d’Israël.