Dans une interview à la chaîne libanaise Al-Mayadeen, Oussama Hamdane, haut responsable du Hamas, a affirmé que la vague de reconnaissances internationales d’un État palestinien était une conséquence directe de l’attaque du 7 octobre 2023, rebaptisée « Déluge d’al-Aqsa » par le mouvement terroriste. En glorifiant un massacre de civils, le Hamas révèle sa stratégie : transformer la terreur en capital diplomatique, au mépris de toute morale.
Le Hamas revendique le sang du 7 octobre comme monnaie diplomatique
« Les reconnaissances d’un État palestinien sont le résultat de la résistance, et surtout du Déluge d’al-Aqsa », a déclaré Hamdane, faisant explicitement référence à l’attaque qui a coûté la vie à plus de 1 200 Israéliens, pour la plupart des civils, massacrés dans le sud du pays (BBC, Times of Israel).
L’aveu est glaçant : pour le Hamas, l’assassinat de familles entières et l’enlèvement d’otages deviennent un argument diplomatique.
Appels au boycott et menaces contre Israël
Dans cet entretien, Hamdane a exhorté les pays qui reconnaissent la Palestine à « aller plus loin » : sanctions contre Israël, embargo sur les armes, rupture des relations économiques et politiques. « Si cela se produit, l’entité ne tiendra pas longtemps », a-t-il martelé.
Ces propos surviennent au moment où plusieurs capitales européennes — Madrid, Dublin, Oslo — ont annoncé leur reconnaissance symbolique de la Palestine en mai 2024 (Le Monde).
La négation du processus diplomatique
Hamdane a en outre nié tout contact avec l’administration Trump après la frappe israélienne du 9 septembre contre une délégation du Hamas à Doha, affirmant que « depuis, il n’y a plus rien à discuter ». Il a accusé Washington d’avoir donné son feu vert à cette opération.
Ces accusations contrastent avec les rapports crédibles sur la stratégie américaine, qui reste officiellement axée sur la neutralisation du Hamas comme obstacle majeur à toute négociation (Reuters).
Une rhétorique sacrificielle
« Nous avons déjà donné 65 000 martyrs », a insisté Hamdane, transformant les pertes massives dans Gaza en glorification sacrificielle. Selon lui, le Hamas ne cédera rien, même si ses cadres ou ses combattants tombent. Ce culte de la mort, régulièrement dénoncé par les ONG israéliennes et internationales, met en lumière la stratégie de l’organisation : instrumentaliser la population civile de Gaza comme bouclier humain, puis brandir ses morts comme trophées politiques (UN Watch, IDF).
Analyse : un aveu d’échec moral
En reliant explicitement les reconnaissances diplomatiques à un bain de sang, le Hamas prouve que son projet n’est pas l’État palestinien, mais la destruction d’Israël. L’organisation refuse de dissocier la diplomatie de la terreur, et cherche à imposer l’idée que seule la violence paie.
Pour Israël, ces déclarations sont un rappel brutal : toute concession face au Hamas serait interprétée comme une victoire de la terreur. D’où la détermination affichée par Jérusalem à poursuivre ses opérations jusqu’à l’élimination des capacités militaires du mouvement, seule garantie d’une paix durable.
En se vantant du massacre du 7 octobre comme d’un levier diplomatique, le Hamas dévoile son vrai visage : un mouvement terroriste qui transforme la mort en stratégie. La communauté internationale, si elle cède à ce chantage, ne fera pas qu’encourager la violence — elle légitimera l’idée que tuer des civils est un moyen d’obtenir un État. Israël, lui, n’a pas le luxe d’une telle naïveté.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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