Depuis plusieurs années, une tendance inquiétante se renforce dans le discours de certains milieux islamistes et de leurs soutiens : chaque fois qu’ils perdent un territoire conquis par la force, la rhétorique change et le vocabulaire se transforme en une litanie de victimisation. Ils se proclament « autochtones », parlent de « dépossession » et brandissent le mot « génocide » pour tenter d’effacer l’histoire réelle. Aujourd’hui, nous voyons même des activistes musulmans revendiquer le statut de « peuple indigène »… en Espagne.
Ce procédé n’est pas nouveau. Il s’inscrit dans une stratégie narrative globale qui vise à réécrire l’histoire des peuples, à nier les conquêtes islamiques passées et à transformer les défaites militaires en « injustices coloniales ». En réalité, c’est une arme politique : une tentative d’utiliser la mémoire et le langage contemporain des droits humains pour légitimer des revendications totalement anachroniques.
L’Andalousie : de la conquête à la nostalgie
En 711, l’armée musulmane de Tariq Ibn Ziyad traverse le détroit de Gibraltar et conquiert la péninsule Ibérique. Pendant près de huit siècles, le sud de l’Espagne – appelé Al-Andalus – reste sous domination islamique. Ce ne fut pas une ère idyllique de « coexistence » comme certains le prétendent aujourd’hui, mais une période marquée par la dhimmitude, des impôts discriminatoires imposés aux chrétiens et aux juifs, et des vagues de persécutions selon les dynasties en place.
En 1492, avec la chute de Grenade, la Reconquista espagnole met fin à cette présence étrangère. L’Espagne redevient une nation chrétienne souveraine, après des siècles de luttes. Or, que dit-on aujourd’hui dans certaines mosquées et forums militants ? Que les musulmans étaient les « habitants originels » de l’Andalousie, et que leur expulsion aurait été un « génocide ». C’est l’inversion totale de l’histoire : des conquérants devenus, par un tour de magie rhétorique, des victimes de la colonisation.
La même mécanique à l’œuvre en Israël
La comparaison saute aux yeux. La même logique s’applique à la question palestinienne. En 1948, après le refus arabe du plan de partage de l’ONU et l’invasion de cinq armées arabes, Israël naît comme État souverain juif sur une partie de sa terre historique. Depuis, chaque défaite arabe est décrite non comme le résultat d’une agression manquée, mais comme une « Nakba » éternelle. Chaque opération militaire israélienne, même défensive, est rebaptisée « génocide ».
C’est exactement la même mécanique que pour l’Espagne : on nie les faits historiques (l’existence du peuple juif sur sa terre depuis des millénaires), on efface les responsabilités arabes dans les guerres perdues, et on transforme tout revers en récit victimaire. L’objectif est clair : miner la légitimité d’Israël, comme certains voudraient miner la légitimité de l’Espagne chrétienne d’après la Reconquista.
Le mot « génocide » comme arme politique
Ce qui est frappant, c’est l’usage systématique du mot « génocide ». Un terme lourd, né des crimes nazis contre les juifs d’Europe, mais désormais galvaudé et détourné pour servir une cause politique.
Quand Israël frappe le Hamas après le massacre du 7 octobre, les islamistes et leurs alliés crient au « génocide ». Quand l’Espagne du XVe siècle met fin à une occupation étrangère, c’est rebaptisé « génocide ». En réalité, ce mot devient un outil de propagande visant à culpabiliser l’Occident, à délégitimer les victoires militaires contre l’expansion islamiste et à imposer une lecture victimaire permanente.
Il s’agit d’un abus volontaire, destiné à manipuler l’opinion publique mondiale, surtout dans des sociétés occidentales où la mémoire de l’Holocauste et la sensibilité aux droits de l’homme sont très fortes.
Le danger d’une réécriture de l’histoire
Accepter sans critique ce récit falsifié est dangereux. D’une part, cela insulte les véritables victimes de génocides – Arméniens, Tutsis, Juifs – en comparant leurs souffrances à de simples défaites militaires. D’autre part, cela offre une légitimité artificielle à des revendications expansionnistes.
Quand des militants affirment que les musulmans sont « autochtones » en Espagne, que doivent penser les Espagnols d’aujourd’hui ? Devraient-ils s’excuser d’avoir libéré leur pays d’une occupation étrangère ? Et quand on répète qu’Israël est un « colonisateur », on nie purement et simplement la présence millénaire du peuple juif en Terre d’Israël.
Cette manipulation historique vise un but politique précis : affaiblir les nations occidentales et Israël en les enfermant dans une culpabilité imaginaire, pendant que les régimes islamistes poursuivent leurs ambitions géopolitiques bien réelles.
Israël et l’Occident face au miroir
Il est temps de rappeler quelques vérités simples :
- Les musulmans n’étaient pas autochtones en Espagne. Ils ont conquis par la force et ont été vaincus par la force.
- Les Palestiniens ne sont pas les habitants « originels » d’Israël : le peuple juif a vécu sur cette terre bien avant la naissance de l’islam.
- Le terme « génocide » ne peut pas être utilisé comme un jouet rhétorique pour chaque conflit où le monde arabe sort perdant.
L’Occident, et Israël en particulier, ne doivent pas céder à cette réécriture de l’histoire. Il en va de leur légitimité, mais aussi de la vérité historique.
Conclusion : ne pas se laisser berner
L’histoire est claire : les conquêtes musulmanes furent des expansions impérialistes, et leurs défaites furent le résultat de résistances locales légitimes. Réécrire ce passé pour en faire un récit victimaire est une falsification dangereuse.
Quand aujourd’hui des militants osent dire que les musulmans sont « autochtones » en Espagne, ce n’est pas seulement absurde, c’est une stratégie. Une stratégie qui vise à saper l’identité des nations libres et à délégitimer le droit des peuples à défendre leur terre.
Qu’il s’agisse de l’Andalousie ou d’Israël, la réponse doit être ferme : nous n’accepterons pas que l’histoire soit effacée au profit de la propagande islamiste.
Par Sabrina Netivot .
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés