C’est une scène de duplicité diplomatique comme seul le vieux continent sait les produire. Tandis que 50 Israéliens – hommes, femmes, enfants et pas tous vivants– croupissent depuis 663 jours dans les tunnels du Hamas, soumis à la faim, à la torture et à l’oubli, la Grande-Bretagne emboîte le pas à la France en menaçant d’accorder une reconnaissance unilatérale à un « État palestinien »… Un État qui, en l’état actuel, serait littéralement bâti sur des tunnels de captivité, des roquettes et des viols de guerre.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que si Israël ne répondait pas à un ultimatum flou, Londres reconnaîtrait la Palestine à la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre. Ce message intervient après la décision similaire d’Emmanuel Macron, déjà critiquée par les États-Unis, et ouvertement rejetée par le président Trump, qui a dénoncé un « cadeau fait au terrorisme ».
À Tel-Aviv, l’indignation est totale. L’entourage de Netanyahou, les familles des otages et même certains responsables de la gauche israélienne dénoncent une trahison morale, un encouragement au Hamas, et surtout une reconnaissance diplomatique du chantage par enlèvement.
« Vous imaginez ? Le monde entier prétend défendre les droits humains, mais il s’apprête à récompenser ceux qui enterrent vivants nos enfants », s’est indigné le forum des familles d’otages.
Le Hamas, faut-il le rappeler, détient encore au moins 50 otages israéliens, dont des enfants, des personnes âgées, des femmes violées et filmées, et des soldats enchaînés sous terre. Certains n’ont pas été revus depuis le 7 octobre. Et c’est ce même groupe que la diplomatie européenne entend récompenser, sous prétexte d’une population palestinienne affamée — une famine largement instrumentalisée par le Hamas lui-même, qui détourne l’aide humanitaire à grande échelle comme l’a démontré cet article de Infos-Israel.News.
Hypocrisie à double détente
La ministre britannique des Transports, Heidi Alexander, a eu l’audace de déclarer :
« Ce n’est pas un prix offert au Hamas, c’est un geste envers les enfants affamés de Gaza ».
Mais dans les faits, le Hamas contrôle toujours la totalité des flux humanitaires, utilise les ambulances pour transporter des terroristes et dissimule ses centres de commandement sous les écoles et les hôpitaux. On est donc bien loin d’une démarche humanitaire ; c’est de la soumission stratégique à la pression islamiste.
Les familles des otages l’ont exprimé sans détour :
« Reconnaître un État palestinien tant que nos proches sont dans les tunnels, c’est légitimer l’enlèvement comme outil diplomatique. C’est un précédent gravissime. »
Le contraste est frappant : d’un côté, la France et la Grande-Bretagne prétendent faire pression sur Israël pour relancer une paix hypothétique, mais aucune pression concrète n’est exercée sur le Hamas pour libérer les otages, accepter un cessez-le-feu ou même reconnaître Israël. C’est donc bien une récompense pour le terrorisme.
L’arme du chantage humanitaire
À ce jour, les seuls efforts concrets pour obtenir la libération des otages proviennent des États-Unis de Trump, de l’Égypte et du Qatar, dans un équilibre diplomatique aussi fragile qu’hypocrite. La diplomatie européenne, elle, brille par son absence. Et voilà qu’au lieu de contraindre le Hamas à désarmer ou à relâcher ses prisonniers civils, elle parle déjà de « solution à deux États » comme si la barbarie de ces derniers mois n’était qu’un désagrément.
Selon RakBeIsrael, une large majorité des Israéliens considère cette reconnaissance prématurée comme une insulte aux victimes et une profanation des valeurs occidentales. Même certains analystes arabes s’en inquiètent : « Si le Hamas reçoit un État, pourquoi Daech ou les Houthis n’en auraient-ils pas un aussi ? »
Le piège du calendrier de l’ONU
Le sommet de septembre à l’ONU pourrait être le théâtre de cette ignominie. Quinze pays — dont l’Australie, le Canada, la Finlande ou le Portugal — ont déjà signé une déclaration commune évoquant leur volonté de reconnaître la Palestine si certaines « conditions » étaient remplies. Mais ces conditions restent vagues, et surtout… aucune n’exige expressément la libération des otages !
Dans ce contexte, même l’opinion israélienne la plus modérée redoute une bascule diplomatique mondiale vers une légitimation complète du Hamas et de sa méthode. À Jérusalem, on se prépare à répondre sur tous les fronts : diplomatique, médiatique, militaire, et via une campagne internationale d’information qui, espérons-le, saura percer le brouillard moral européen.
La ligne rouge est là : tant que les otages ne sont pas tous libérés, aucune reconnaissance ne peut être considérée comme légitime. Tout autre choix ne serait qu’un abandon honteux des valeurs occidentales.
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