La guerre civile en Syrie tire à sa fin et Israël mène des négociations intensives avec Damas sous la médiation de la Russie au sujet des «lignes rouges» qu’Assad ne devrait pas franchir.
C’est ce sujet qui devrait être abordé lors de la visite de Benjamin Netanyahu à Moscou la semaine prochaine.
Israël veut que la Syrie continue à respecter les accords adoptés en 1974 après la guerre de Kippour, au cours de laquelle les troupes syriennes n’ont pas réussi à prendre les hauteurs du Golan. Malgré le fait qu’aucun pays dans le monde ne reconnaisse l’annexion de cette région par Israël, la situation est relativement calme depuis plusieurs décennies à la frontière.
Israël insiste sur le maintien de la zone démilitarisée avec la présence des forces de l’ONU. Pendant la guerre, les Casques bleus ont quitté leurs positions et des efforts seront nécessaires pour les y renvoyer.
Une autre tâche importante pour Israël est le retrait total ou partiel de l’armée iranienne et du Hezbollah de Syrie. Si cela n’est pas encore possible, alors il est nécessaire de dégager une zone franche à 50 kilomètres de la frontière.
Israël a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’autoriserait pas de bases iraniennes sur le territoire syrien et a appuyé ses paroles par des opérations de l’armée de l’air contre les dépôts d’armes iraniens.
Pendant ce temps, l’armée syrienne a occupé la ville de Saida dans le sud et avance vers Daraa avec le soutien de l’aviation russe. La position officielle d’Israël n’est pas de soutenir les deux côtés du conflit. Cependant, pour les civils touchés par les hostilités, Israël est prêt à fournir une assistance humanitaire, ainsi qu’à accepter un nombre limité de blessés et de malades dans les cliniques du Nord.