Les manifestants érythréens ont déclaré aux journalistes israéliens que « puisque ces gens soutiennent le régime et célèbrent un jour férié, ils devraient être expulsés d’Israël et renvoyés en Érythrée, qu’ils aiment tant ».
כרגע המצב בשטח נרגע, מסוק עוד חג מעל דרום תל אביב, ושוטרים מבצעים מעצרים. מרבית המהומה פוזרה. סיכומים ותובנות, בהמשך pic.twitter.com/FAig0zXoWE
— Bar Peleg (@bar_peleg) September 2, 2023
L’ambassade d’Érythrée organise chaque année une célébration du Jour de l’Indépendance du pays pour ses « compatriotes » en Israël. Chaque année, ces célébrations s’accompagnent d’affrontements entre Érythréens : des demandeurs d’asile, opposants au régime dictatorial érythréen, sortent avec des drapeaux israéliens lors de manifestations pour protester contre son « blanchiment » et sa « légitimation » dans le monde libre.
Les demandeurs d’asile affirment que les instigateurs des troubles sont toujours des partisans du régime : les « patriotes » terrorisent les réfugiés dans les rues, détruisent leurs magasins et leurs cafés et ne leur permettent pas de quitter leurs maisons : « Nous les avons fuis ici pour survivre, mais ils ne nous laissent pas vivre ici ». La police israélienne ne fait pas de distinction entre les voyous et leurs victimes ; aujourd’hui, ils les ont dispersés dans les rues.
Récemment, les médias suisses ont fait état d’« espions » envoyés dans le pays par le régime érythréen sous couvert de réfugiés pour espionner, harceler et extorquer de l’argent à leurs anciens compatriotes ayant fui la dictature. En Israël, comme en Suisse, les demandeurs d’asile érythréens parlent de la peur constante dans laquelle les envoyés du gouvernement les maintiennent : ils sont appelés au téléphone, informés des « dettes » laissées dans leur pays, exigés de payer et de retourner au pays.
מחדל הפליטים של נתניהו:
למרות הביקורת של הליכוד על נוכחותם של מבקשי המקלט בדרום תל אביב, ראש הממשלה בנימין נתניהו בעצמו הוא זה שחזר בו ב-2018 מהסכם שהגיע אליו עם האו״ם שהיה אמור להוציא כ-16 אלף שוהים לא חוקיים מאפריקה למדינות שלישיות.
המתווה, שבמסגרתו גם היו אמורים להישאר… pic.twitter.com/iLrsg6DBi4
— 🇮🇱 Costa Black – קוסטה בלאק (@costa1black) September 2, 2023
Les demandeurs d’asile érythréens ont un étrange statut juridique en Israël en tant qu’« infiltrés » – des étrangers entrés illégalement dans le pays mais qui ne sont pas soumis à une expulsion forcée. Sans statut légal formel, les « infiltrés » ne sont pas des immigrants illégaux, puisqu’ils vivent en Israël avec l’autorisation des autorités, sur la base de la politique de « non-refoulement temporaire », et travaillent sans permis de travail, conformément à la politique de « non-refoulement temporaire ». L’interdiction d’embauche pour « non-conformité temporaire » a été imposée par le gouvernement de Netanyahu en 2010 et reste en vigueur à ce jour. Après l’invasion russe de l’Ukraine, de nombreux réfugiés de guerre – Ukrainiens et citoyens russes dont les visas touristiques ont expiré – vivent dans la même situation semi-légale.