Palestinians inspect the damage following an Israeli airstrike on the El-Remal aera in Gaza City on October 9, 2023. Israel continued to battle Hamas fighters on October 10 and massed tens of thousands of troops and heavy armour around the Gaza Strip after vowing a massive blow over the Palestinian militants' surprise attack. Photo by Naaman Omar apaimages
L’American Rand Corporation estime que depuis le début de la guerre, 5 % de la population de Gaza a quitté la ville et 90 % ont été déplacées. Le rapport note que « des centaines de milliers de personnes auront besoin d’abris temporaires pendant une décennie ». Dans le même temps, des rapports dans le monde arabe affirment que les Émirats arabes unis font pression sur l’Égypte pour qu’elle accepte le plan Trump – et offrent une aide économique en échange.
Un nouveau rapport révèle l’ampleur des destructions dans la bande de Gaza et exprime des doutes sur une reconstruction rapide : Selon la Rand Corporation, qui a publié ses conclusions sur Ynet ce matin (jeudi), environ 90 % des 2,2 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés de leurs maisons pendant la guerre, et environ 70 % des bâtiments ont été détruits ou endommagés. Il a également été noté que 42 millions de tonnes de décombres se sont accumulées dans la bande de Gaza et doivent être déblayées.
Des chercheurs de la Rand Corporation – un institut de recherche américain qui conseille les gouvernements et les organisations internationales – constatent dans un rapport que même après les guerres précédentes, le processus de reconstruction à Gaza a été plus lent que prévu. Selon eux, la restauration en cours devrait durer des décennies, pour un coût qui pourrait dépasser les 50 milliards de dollars.
« Des centaines de milliers de Gazaouis auront besoin d’abris temporaires pendant une décennie ou plus, jusqu’à ce que la reconstruction de leurs maisons soit terminée », indique le rapport. Les chercheurs ont également noté que « si le rythme de reconstruction est similaire à celui de Gaza depuis 1948, le processus pourrait prendre 80 ans ».
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Selon le rapport, à la mi-2024, environ 5 % de la population de Gaza (115 000 personnes) avait quitté la bande de Gaza, et des études montrent que la plupart de ceux qui partent dans de telles circonstances ne reviendront pas dans la décennie à venir. L’exode de Gaza continue encore aujourd’hui, alors que ce matin, un autre groupe de malades et de blessés a quitté la bande de Gaza pour recevoir des soins médicaux via le point de passage de Kerem Shalom, en route vers les Émirats arabes unis. Hier, il a été rapporté que le groupe comprenait environ 200 personnes.
Les chercheurs de la RAND ont proposé diverses approches pour reconstruire Gaza, notamment une planification urbaine combinant des camps temporaires et la reconstruction de zones urbaines. Ils ont noté que « les camps de personnes déplacées sont une solution courante après les guerres, mais ils deviennent souvent des résidences permanentes avec de mauvaises conditions qui encouragent l’extrémisme, comme cela s’est produit dans les camps de réfugiés établis à Gaza en 1948. » Certaines données du rapport sont similaires à celles du plan de reconstruction égyptien, qui avait été adopté précédemment par la Ligue arabe, mais qui n’a pas encore reçu de soutien significatif d’Israël ou des États-Unis.
Pendant ce temps, le journal libanais « Al-Akhbar » a rapporté ce matin que les Emirats arabes unis jouent un rôle de médiateur entre Washington et Le Caire pour tenter de convaincre l’Egypte d’accepter un plan américano-arabe visant à transférer des Gazaouis en échange d’une aide économique. Selon le rapport, le plan comprend également des promesses visant à satisfaire aux exigences de l’Égypte en matière de sécurité, notamment en laissant le Hamas diriger la bande de Gaza sous une certaine forme et en empêchant qu’elle ne soit vidée de sa population civile. Cela a été rapporté sur Ynet.
Il a également été rapporté que Le Caire craint une vague d’immigration palestinienne sur son territoire en raison des implications sécuritaires et politiques, et que les Émirats proposent de permettre aux organisations terroristes de partir vers un pays tiers – en coordination avec Israël – sans être autorisées à retourner à Gaza. Les membres de leur famille seront autorisés à rester à Gaza s’ils le souhaitent, tandis que la reconstruction de la bande de Gaza sera adaptée aux accords de sécurité exigés par Israël. En outre, il a été rapporté que ces derniers jours, des contacts ont eu lieu entre les Émirats arabes unis et Israël concernant le développement de projets à Gaza, certaines initiatives économiques d’Abou Dhabi recevant le soutien israélien.
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