Un rapport publié lundi par des observateurs des sanctions de l’ONU suggère que le groupe terroriste Etat islamique contrôle encore entre 20.000 et 30.000 combattants en Irak et en Syrie. « Parmi ceux-ci figure toujours une composante importante des milliers de combattants terroristes étrangers actifs », selon le rapport.
Il y a encore des milliers de combattants de l’Etat islamique dans le sud de la Syrie, non loin de la frontière avec Israël, et, selon les estimations du rapport de l’ONU, les forces de l’Etat islamique continueront à rester présentes dans la région. Il y a seulement deux semaines, les FDI ont attaqué et détruit une escouade de sept soldats de l’Etat islamique qui sont entrés dans les hauteurs du Golan depuis la Syrie et, selon le rapport, ces intrusions devraient se poursuivre.
L’Etat islamique contrôlait autrefois un vaste territoire en Irak et en Syrie, mais en 2017, la coalition alliée occidentale, ainsi que les forces russes, iraniennes et turques, l’ont chassée de Mossoul et Raqqa, les deux centres du califat sunnite. Dès janvier 2018, la portée de l’Etat islamique s’est limitée à de petites poches en Syrie et, selon le rapport de l’ONU, il y a eu » une plus grande résilience » dans l’est de la Syrie.
Selon le rapport, ISIS « est toujours en mesure de lancer des attaques à l’intérieur du territoire syrien. Il ne contrôle aucun territoire en Irak, mais il reste actif par le biais de cellules dormantes « dans les cachettes du désert et ailleurs. Le rapport cite les préoccupations locales concernant les nouvelles cellules de l’Etat islamique qui émergent dans le camp de Rukban densément peuplé, près de l’extrême nord-est de la Jordanie, près des frontières communes avec la Syrie et l’Irak. Cette région aride et isolée abrite désormais les familles des combattants de l’Etat islamique.
Malgré son année de pertes militaires en Irak et en Syrie, l’Etat islamique continue d’exercer une influence en Afghanistan, dans le désert du Sahara et en Libye, où le rapport de l’ONU indique qu’il compte jusqu’à 4 000 combattants. Au Yémen, la présence du groupe a chuté à environ 500 personnes, tandis qu’Al-Qaïda y compte 7 000 combattants.
Dans le même temps, le rapport de l’ONU suggère que l’ISIS est en train de faire faillite, ses ressources se situant actuellement à des centaines de millions de dollars, provenant principalement des champs pétroliers du groupe dans le nord-est de la Syrie.