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Selon un rapport du journal libanais Al-Akhbar, affilié au Hezbollah, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi aurait informé des dirigeants arabes ces dernières semaines qu’il était prêt à accueillir temporairement 500 000 Palestiniens de la bande de Gaza dans une « ville dédiée dans le nord du Sinaï ». Cette déclaration marque un revirement par rapport à la position officielle de l’Égypte ces derniers mois, qui refusait catégoriquement l’entrée de Gazaouis sur son territoire.

Un revirement stratégique pour l’Égypte ?

Le journal précise que ces déclarations ont été faites lors de deux réunions qui ont eu lieu à Riyad (Arabie saoudite) et Doha (Qatar) ces dernières semaines. Depuis le début de la guerre, l’Égypte s’était opposée à l’accueil de réfugiés palestiniens sur son territoire, proposant même un plan alternatif pour la bande de Gaza, en réponse à celui de l’ancien président américain Donald Trump, qui incluait un transfert massif de Palestiniens hors de Gaza.

Contacts entre Israël, les États-Unis et des pays africains

Ce rapport intervient après une récente publication de l’Associated Press (AP) affirmant qu’Israël et les États-Unis ont contacté la Somalie, le Somaliland et le Soudan pour examiner la possibilité d’accueillir des réfugiés de Gaza. Des sources israéliennes et américaines ont confirmé ces contacts, mais l’état d’avancement des discussions reste incertain.

Toutefois, des responsables soudanais auraient rejeté les propositions américaines, tandis que des représentants en Somalie et au Somaliland ont déclaré ne pas être informés de ces négociations.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Trump et son plan controversé pour Gaza

Il y a environ une semaine et demie, Donald Trump a évoqué son plan sans précédent pour Gaza, incluant une prise de contrôle américaine et une expulsion massive des habitants. Un mois plus tôt, il avait suggéré que 1,8 million de Gazaouis devraient être relogés dans des pays voisins.

Cependant, lors d’une récente rencontre avec le Premier ministre irlandais à la Maison Blanche, Trump a tenté de tempérer ses propos en déclarant :

« Personne ne sera expulsé de Gaza. »

Lors de la présentation initiale de son plan, Trump avait décrit Gaza comme « un symbole de mort et de destruction », affirmant que la seule raison pour laquelle les Palestiniens veulent y retourner est qu’« ils n’ont nulle part où aller ». Il avait alors appelé l’Égypte, la Jordanie et d’autres pays arabes à accueillir ces populations.

Le rejet américain du plan de reconstruction arabe pour Gaza

Alors que Trump promouvait son plan, la chaîne CNN a révélé que les États-Unis ont rejeté un plan arabe de reconstruction de Gaza. Cette proposition, présentée lors du sommet de la Ligue arabe au Caire, prévoyait une reconstruction de Gaza en 4 à 4,5 ans, avec un financement de 38 milliards de dollars, fourni par les pays arabes et des aides internationales.

Le plan arabe prévoyait également :

  • La formation d’un nouveau gouvernement palestinien pour gérer Gaza, excluant le Hamas,
  • Un supervision par l’Autorité palestinienne,
  • La fourniture de logements temporaires aux habitants déplacés,
  • Une formation des forces de sécurité palestiniennes par l’Égypte et la Jordanie.

Cependant, ce plan ne prévoyait pas le désarmement de Gaza ni l’expulsion du Hamas, ce qui constitue une ligne rouge pour Israël dans les négociations de cessez-le-feu.

Une situation toujours explosive

Alors que les discussions sur l’avenir de Gaza se poursuivent, la question du déplacement des Palestiniens continue de susciter des tensions. L’évolution de la position égyptienne et les contacts avec d’autres États montrent que le sort des habitants de Gaza est au cœur d’un jeu diplomatique complexe, entre pressions internationales et considérations stratégiques locales.