Rébellion kurde en Syrie : les SDF refusent de livrer leurs armes au régime de Joulani, après le massacre des Druzes

Le nouveau pouvoir syrien, dirigé depuis décembre dernier par Ahmad al-Joulani, fait face à une insurrection ethnique grandissante. Après les soulèvements druzes dans le sud du pays, c’est au tour des forces kurdes des SDF (Forces démocratiques syriennes) d’envoyer un message clair : pas question de désarmer au profit d’un régime qui massacre ses minorités.

« Nous ne remettrons pas nos armes à une autorité qui n’a pas prouvé son engagement envers la protection des civils ni des minorités », a déclaré un porte-parole officiel des SDF ce lundi.

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Un nouvel échec pour le régime post-Assad

Depuis la chute officielle du régime Assad en décembre 2024, les partisans d’al-Qaïda regroupés derrière al-Joulani (ex-dirigeant du Front al-Nosra) tentent désespérément de recentraliser le pouvoir autour de Damas. Leur stratégie : forcer les groupes armés tribaux et ethniques à rendre leurs armes pour intégrer une nouvelle armée nationale « unifiée ».

Mais le massacre de civils druzes à Suwayda, perpétré il y a quelques jours par des milices liées au pouvoir, a fracturé définitivement la confiance des minorités syriennes envers le régime.

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Les Kurdes tracent leur ligne rouge

Les Kurdes syriens, regroupés majoritairement dans le nord-est du pays, représentent la force militaire non étatique la plus structurée et expérimentée de Syrie. Forts de leurs alliances passées avec la coalition américaine contre Daesh, les SDF ont rejeté catégoriquement la pression de Damas.

Ils rejoignent ainsi les Druzes du sud, qui ont hissé le drapeau israélien dans leurs manifestations réclamant l’autonomie et la sécurité. Le message est clair : les minorités de Syrie ne veulent plus être sacrifiées au nom d’une fausse unité arabe.


Un échec cuisant pour le projet de réconciliation syrienne

Le nouveau régime, déjà affaibli par une économie en ruine, fait face à un effondrement de la cohésion nationale. Chaque tentative de rassembler les groupes armés tribaux se heurte à la même exigence : sécurité, autonomie, justice – trois promesses non tenues par le pouvoir central.

Et pendant ce temps, la minorité alaouite a fui les grandes villes, la famille Assad s’est exilée, et la peur d’une guerre civile ethnique à grande échelle ressurgit.

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Quel rôle pour Israël dans cette recomposition ?

L’émergence d’entités autonomes pro-occidentales, et parfois pro-israéliennes, dans le sud et le nord-est de la Syrie, offre à l’État hébreu une opportunité géostratégique inédite. Un axe druzo-kurde, allié tacite d’Israël, pourrait constituer un rempart contre l’Iran, le Hezbollah et l’instabilité islamiste.

Déjà, le soutien discret apporté par Israël à la population druze (voir notre article sur l’envoi de médicaments à Suwayda) positionne Jérusalem comme un acteur régional humanitaire crédible, mais aussi comme un protecteur moral des peuples persécutés par les tyrannies arabo-islamiques.

 

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