Les demandes d’Alya en Israël ont fortement augmenté au cours des trois derniers mois suite au virus Corona : selon les données de l’Agence juive en Amérique du Nord, il y a eu une augmentation de 573% des ouvertures de dossiers, 269% en France et 99% en Amérique latine.

Bien qu’il soit difficile de prédire quand la libre circulation des citoyens s’ouvrira entre les différents pays, le ministère de l’Intégration indique qu’à la fin de l’année en cours, environ 50 000 nouveaux immigrants arriveront en Israël. Le président de l’Agence juive, Yitzhak (Buzi) Herzog, a déclaré que pendant la période Corona, il y avait une augmentation de 40% du nombre de références provenant de pays anglophones et de 70% de la France et des pays francophones.

Quels sont les avantages pour les nouveaux immigrants ?

Quelle est la période de prestations pour les nouveaux immigrants ?

La période de prestations pour les nouveaux immigrants en vertu de la loi actuelle est de dix ans à compter de la date d’immigration. Pendant cette période, il existe une exonération d’impôt sur les revenus actifs et passifs générés hors d’Israël, une exemption de déclaration de ces revenus et une exemption d’inclusion d’actifs à l’étranger, si requis par l’administration fiscale.

Quelle est la distinction entre un résident de retour de longue durée et un nouvel immigrant qui n’a jamais vécu en Israël ?

Certains des immigrants en Israël ne sont pas de nouveaux immigrants mais des résidents de retour qui sont retournés en Israël après un long séjour à l’étranger. Il faut faire une distinction entre un ancien combattant de retour qui était auparavant un résident d’Israël et y est resté pendant au moins 10 années consécutives en tant que résident étranger et un nouvel immigrant qui n’a jamais été un résident d’Israël. Pour un résident en Israël pour la première fois et concernant ses revenus étrangers, la seule différence concerne les fonds transférés de l’étranger et déposés dans un dépôt en devises renouvelables en Israël dans les 90 jours. Un résident de retour (régulier / ancien combattant) bénéficie d’une exonération fiscale des intérêts pendant une période de 5 ans. Le « nouveau résident d’Israël » bénéficie d’une exemption pour une période de 20 ans.

Après une décennie aux États-Unis, nous sommes récemment retournés en Israël, mais nous n’avons pas quitté notre emploi et continuons de le faire depuis notre domicile en Israël. Avons-nous droit à une exonération fiscale sur les revenus générés hors d’Israël ?

Les résidents de retour qui sont à l’étranger depuis plus d’une décennie et qui, après l’alya, qui continuent de travailler pour une entreprise basée aux États-Unis ou à Londres ont droit à une exonération fiscale sur les revenus générés hors d’Israël. Si le revenu est perçu comme un revenu d’entreprise ou un revenu salarial en personne, une partie du revenu attribué au travail en Israël sera imposable. L’attribution du revenu à Israël peut être basée sur la part relative des jours de travail. Une autre option consiste à attribuer le revenu à Israël selon une enquête économique qui examine la valeur ajoutée du séjour à l’étranger par rapport au revenu.

Un nouvel immigrant doit-il déclarer aux autorités fiscales israéliennes les actifs qu’il détient hors d’Israël ? Devraient-ils être inclus dans l’état du capital ?

Oui. Il existe une exemption de déclaration des actifs à l’étranger et une exemption de les inclure dans un état de capital, si nécessaire.

Les nouveaux immigrants ont-ils droit à des prestations lors de l’achat d’un appartement en Israël ?

Un nouvel immigrant a droit à une taxe d’achat réduite sur l’achat d’un appartement résidentiel qui sera utilisé pour sa résidence et a été acheté un an avant d’entrer dans le pays et jusqu’à sept ans après son immigration. Cet avantage ne peut être apprécié par l’immigrant qu’une seule fois et une fois de plus pour l’achat d’une propriété qui sera utilisée par lui à des fins commerciales. Il convient de noter que cette prestation est accordée uniquement aux nouveaux immigrants et non aux résidents de retour.

Les résidents de retour qui ne possèdent pas d’appartements résidentiels en Israël et qui souhaitent bénéficier des tranches d’imposition basses pour les acheteurs d’une première maison doivent acheter l’appartement après leur retour en Israël et leur retour à la résidence en Israël.

Compte tenu de la peur croissante de voyager entre les pays, une situation peut survenir dans laquelle certains membres de la famille ont l’intention d’immigrer en Israël et d’y vivre, mais en raison de l’engagement sur le lieu de travail, un parent est obligé de prendre l’avion tous les mois et de vivre plus dans les avions.

Est-il redevable de l’impôt sur ses revenus ?

Ce problème est appelé fragmentation des cellules familiales. Les tribunaux israéliens ont entendu un certain nombre de cas de ce type, dont le plus célèbre est celui de Michael Sapir, qui vivait à Singapour et payait des impôts sur son salaire, alors que sa femme et ses filles vivaient en Israël. Sapir a prouvé que Singapour est le centre de sa vie et il n’y a aucune raison pour lui de payer des impôts à l’administration fiscale israélienne. Cette affaire est la première dans laquelle les tribunaux de district et suprêmes ont en fait reconnu la résidence internationale en cas de rupture familiale. Il est important de prouver que votre centre de gravité économique était à l’étranger, même si les membres de votre famille étaient en Israël.

Adv. (CPA) Yoad Frenkel est associé et responsable de la fiscalité internationale au sein du cabinet Ziv Sharon. L’avocat Orit Koch est associé et directeur de la fiscalité immobilière au sein du cabinet Ziv Sharon.