Le gouvernement français a décidé de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, et l’a fait au moyen d’un coup d’État politique qui a provoqué des manifestations de colère parmi les citoyens.
Au cours du week-end, des centaines de milliers d’habitants se sont rassemblés dans les grandes villes de France pour protester contre le relèvement de l’âge de la retraite, après que le président Macron a décidé de ne pas soumettre la proposition à un vote à la chambre basse du parlement, où son parti n’a pas la majorité, mais a plutôt utilisé les pouvoirs légaux qui lui avaient été conférés pour adopter la décision.
Dans certaines villes, les manifestations sont devenues violentes et il y a eu des affrontements entre les manifestants et la police. La police française a annoncé qu’il devait être interdit aux manifestants de se rassembler place de la Concorde à Paris, après que les organisations syndicales ont appelé les habitants à se rendre dans toutes les grandes villes et à protester contre la décision.
La collecte des ordures à Paris a été suspendue jusqu’à ce mardi, ce qui laissera plus de 10 000 tonnes de déchets dans les rues de la capitale française.
Les sondages d’opinion publique ont montré qu’une grande majorité de résidents français s’opposent au relèvement de l’âge de la retraite. 83 % des jeunes répondants âgés de 18 à 24 ans ont déclaré s’opposer à la décision, tandis que 78 % des répondants âgés de plus de 35 ans ont également exprimé leur opposition à cette décision.
Après sa réélection l’an dernier à la présidence de la France, Macron a mené un certain nombre de réformes sociales, notamment sur la question des retraites, ayant placé la question au premier plan de sa campagne électorale.
Le ministre du Travail, Olivier Dusoft, a déclaré que sans action immédiate, le déficit des retraites atteindrait plus de 13 milliards de dollars par an d’ici 2027.
Le Premier ministre français, Elizabeth Bourne, a admis dans une interview à la télévision française que le gouvernement avait initialement l’intention d’éviter d’utiliser la clause qui permet de contourner l’Assemblée nationale, mais après une réunion du président avec les législateurs, la décision a été prise de porter le détournement.