Régine Jacubert, un grand nom de la résistance, s’est éteinte ce jeudi 1er décembre et la communauté juive de Nancy a tenu à rendre hommage à cette Nancéienne, ce dimanche matin, au cimetière de Préville.
Cette dame de petite taille, fut un grand nom de la Résistance. Ce fut une résistante et rescapée du camp de Birkenau (Auschwitz). Elle est décédée à l’âge de 96 ans.
« Nous perdons quelqu’un d’extraordinaire, une personne engagée. C’était une femme combative, qui se donnait pour les autres », regrette Alain Lefebvre, président de la communauté juive de Nancy et ami de Régine Jacubert.
Qui était Jacqueline ?
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Née en Pologne en 1920, Régine Jacubert immigre en France, à Nancy en 1930 avec sa famille. Le 19 juillet 1942, elle échappe à la rafle anti-juive de Nancy, sauvée par le policier Pierre Marie. A l’âge de 22 ans, elle rejoint la Résistance à Lyon, au sein de l’Union des Juifs pour la résistance et l’entraide. Elle est arrêtée deux ans plus tard par la Gestapo, et subit l’interrogatoire de Klaus Barbie. Régine Jacubert et son frère Jérôme Scorin seront ensuite déportés dans le convoi 77 qui les mènent au camps de Birkenau, à Auschwitz. Régine Jacubert est ensuite déplacée à Kratzau, en Tchécoslovaquie, en octobre 1944.
« Elle comprend que pour survivre, il faut s’organiser. Il faut voler du pain, des pommes de terre… pour elle mais aussi pour les autres » selon Alain Lefebvre, président de la communauté juive de Nancy.
Alain Lefebvre raconte comment son amie Régine Jacubert a été déportée :
« Une fois rentrée à Nancy, en 1945, la résistante veut reprendre une vie normale. Elle se marie avec un maquisard, Henri Jacubert, et fonde une famille. Longtemps, Régine Jacubert reste discrète sur son passé. En 1979, elle assiste au procès du nazi Kurt Lischka. En 1984, elle témoigne devant un juge d’instruction contre Klaus Barbie. Et c’est à partir des années 80 qu’elle décide de faire la tournée des écoles pour témoigner contre la Shoah ».
De sa mère, son fils Serge Jacubert a hérité de la volonté du combat contre les extrêmes.
Elle continuera d’aller à la rencontre des collégiens et des lycéens jusqu’à l’âge de 95 ans. En 1993, elle publie un livre sur ses mémoires, « Fringale de vie contre usine à mort ». Titulaire de la Légion d’honneur en 2005, elle reçoit également la médaille de la Ville de Paris en janvier 2015. Aujourd’hui, ses fils Jacques et Serge l’affirment : ils veulent poursuivre l’œuvre de leur mère. « Le devoir de mémoire continuera » assurent-ils avec fierté.
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