Hier soir, une émission fortement subjective et loin de montrer la réalité sur le terrain, est passée sur la chaine ARTE,dont le sujet parlait » des colons » et ont défini leur reportage ainsi :
» En allant à la rencontre des pionniers comme des jeunes générations, le documentaire de Shimon Dotan analyse les fondements idéologiques et religieux d’une communauté de plus en plus nombreuse, qui compromet tout espoir de paix entre Israël et les Palestiniens. Vous trouverez dans ce dossier deux extraits du documentaire « Les Colons », une interview du réalisateur Shimon Dotan et une animation qui montre l’évolution du tracé des frontières israéliennes en même temps que la prolifération des colonies implantées dans les territoires détenus, notamment en Cisjordanie. »
Les sites locaux comme Ouest-France ont profité pour déverser leur haine :
» Si vous vous demandez pourquoi le conflit israélo-palestinien n’en finit pas, alors même que les accords d’Oslo signés en 1993 ont acté la reconnaissance mutuelle des deux peuples et le principe d’une solution à deux États, regardez ce mardi soir, « Les colons » (Arte, 20 h 55). »
Le documentariste israélien Shimon Dotan parle à la caméra et raconte selon ses propos comme « Israël s’est laissé piéger par une poignée de juifs fanatisés et comment, à partir de 1967, ils ont ouvert la voie une colonisation massive des territoires occupés, obstacle à toute paix avec les Palestiniens » .
De plus, les expressions les plus caricaturales sont reprises plusieurs fois tout le long du reportage :
» « Le cancer des colonies », comme l’appelait le Premier ministre Itzhak Rabin, assassiné en 1995 par le colon Ygal Amir, remonte au triomphe militaire de 1967. En six jours, Israël défait trois armées arabes, s’empare de la Cisjordanie, de Gaza du Golan. Pour les juifs les plus fanatiques, c’est une prophétie divine qui se réalise, celle du « Grand Israël » où les juifs doivent, coûte que coûte, s’installer. »
Bien évidemment, cette chaîne a décidé de publier un tissu de mensonges, en choisissant délibérément les textes et le photos et en insistant plus sur la victimisation des palestiniens victime des « voleurs israéliens » (que le massacre de la famille Itamar réduit à quelques minutes de diffusion ) .
Et pourtant sans le savoir vous avez été manipulés par une poignée de journalistes qui ne connaissent pas leur histoire et font leur travail sans aucune conscience professionnelle, car l’antisémitisme et l’antisionisme brouillent leur travail d’investigations.
Israël peut être vraiment considéré comme colonialiste ? La réponse est NON.
Le Colonialisme est la mise en place, l’ entretien, l’ acquisition et l’ expansion des colonies dans un territoire, imposé par les gens d’ un autre territoire. C’est un processus par lequel la metropole , ou l’ état parent, revendique la souveraineté sur la colonie, et la structure sociale, le gouvernement et l’ économie de la colonie sont modifiés par les colonisateurs de la métropole. Colonialisme est un ensemble de relations inégales entre la métropole et la colonie, et entre les colons et les indigènes, ou autochtone, population.
Le sionisme n’est pas lié à un état métropole / parent. Il est entièrement basé sur le fait que les Juifs retournent dans leur pays d’ origine à partir de laquelle ils n’ont jamais rompu leurs liens affectifs, religieux ou même physiques. Le sionisme est anti-colonialiste et se bat contre les étrangers qui ont envahi et colonisé au cours des siècles la Diaspora . Il n’est pas un mouvement colonial, mais un mouvement de libération nationale.
Cela devrait être évident. Tout ce qu’on doit faire est de passer quelques minutes et faire des recherches sur la définition du sionisme et les écrits des premiers sionistes pour savoir que le sionisme est en fait l’ auto-détermination, et non pas des extensions impérialistes d’hégémonie européenne sur certaines parties du Moyen – Orient.
Au contraire , les sionistes ont consciemment rejeté leur passé européen et ont rétabli l’ hébreu comme langue. Les sionistes n’ont pas crée de nouveaux villages « New Vilna. »
Les Juifs en Europe ont été traités comme «l’autre». Il y a peu de nostalgie pour le shtetl pour ceux qui ont réellement vécu cette vie…
Israël, d’autre part, a toujours été considéré comme la maison pour les Juifs. Bien avant le sionisme, les juifs ont fait le voyage vers cette Terre. La nostalgie de Sion et de Jérusalem a été une partie fixe du judaïsme et a fait partie des prières quotidiennes depuis la destruction du second Temple.
Alors pourquoi certains chercheurs insistent que le sionisme est colonialiste?
La seule raison la plus logique est qu’ils nient tout simplement l’existence d’un peuple juif. Si le peuple juif existe, alors il est évident qu’ils ont le droit à l’ autodétermination et la libération nationale dans le pays qu’ils ont depuis 3000 ans. Mais si le judaïsme est une simple religion, alors les Juifs n’ont aucun droit national et leur désir de retourner dans leur patrie est transformé en un «colonialisme» même sans la métropole.
Les nationalistes arabes à l’ origine ont convenu qu’il y avait un peuple juif , mais ont nié que leurs liens avec la Terre Sainte avait quoi que ce soit au delà de la religion.Voici comment le nationaliste arabe influe George Antonious et comment il l’a décrit dans les années 1930 :
Cela a été résumé et étendu dans l’ article 20 de la Charte de l’ OLP en 1968 par la négation d’un peuple juif :
Les revendications des liens historiques et religieux des Juifs avec la Palestine sont incompatibles avec les faits de l’ histoire et la véritable conception de ce qui constitue un Etat. Le judaïsme, étant une religion, ne constitue pas une nationalité indépendante . Les Juifs constituent une seule nation avec une identité propre; ils sont citoyens des États auxquels ils appartiennent.
Ironiquement, même le Coran fait référence aux enfants d’Israël en tant que nation (dans de nombreuses traductions) :
O Enfants d’Israël! Rappelez – vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés et que je vous ai comblés sur toutes les nations.
Ceci explique pourquoi la théorie Khazar est si populaire parmi les Arabes palestiniens et devient un moyen idéal pour les musulmans de concilier leur déni de nationalité juive et de la mission évidente de cette nation aux Juifs dans le Coran.
Ce déni de peuple juif est une partie inhérente de l’ argument que le sionisme est le colonialisme. Et ce refus est, en fait, antisémite . C’est une tentative d’arracher une énorme quantité de l’ identité juive et la réduire au minimum .
Le cours Berkeley enlève toute l’ histoire juive et ne regarde que la « Palestine » à travers le prisme du colonialisme inventé et nie qu’il y ait des liens juifs à la terre. Donc , comme toutes les tentatives pour marquer le sionisme comme le colonialisme, il est intrinsèquement antisémite.
