Comme beaucoup de parents à la veille de Pessah, cette mère de famille a fait le grand nettoyage et a retrouvé une carte d’anniversaire sur laquelle toute la famille avait écrit un petit mot, pour Malki, cette petite fille de 15 ans tuée à la pizzeria Sbarro avec d’autres personnes présentes,  par une terroriste jordanienne, qui est libre.

La carte d’anniversaire date de 1996 :

« Comme beaucoup d’entre vous, j’ai fait le grand nettoyage, le tri à la recherche de l’inattendu ces jours-ci…

Hier, une carte d’anniversaire que toute la famille avait écrit à notre Malki pour son 11e anniversaire a été découverte. Chacun de nous avait écrit nos souhaits et je vais vous écrire le mien :

« Ma chère Malki,
Tu es une source constante de נחת [ en hébreu: plaisir] pour nous tous, et je te souhaite de poursuivre ce דרך [ en hébreu: chemin] jusqu’à 120 ans מאה ועשרים שנה (le souhait traditionnel pour une longue vie] en bonne santé… Que tu sois bénie par toutes tes compétences… Que te souhaiter d’autres ? Bien sûr, même si tout marche pour toi, car tu as de nombreux talents musicaux, mathématiques et artistiques, en attendant, עלי והצליחי.! [en hébreu : ascension et réussite] et profite. Avec tout mon amour, maman ».

Ajoutant « Malheureusement, Malki n’a vécu que quatre ans et demi de plus. La douleur du désir de la revoir est indescriptible ».

Mais il y a une autre douleur que je veux vous transmettre : l’injustice de la liberté de sa meurtrière et l’incitation à tuer plus de Juifs qui ne cesse pas. Et la sympathie que cette terroriste recueille dans les médias du grand public.

La semaine dernière, deux correspondants de l’Associated Press ont interrogé mon mari et moi même dans notre maison. Ils étaient intéressés par notre réaction suite à la demande du Département américain de la Justice d’extrader Ahlam Tamimi de Jordanie, l’assassin du Malki. ( Lire ici .)

Quand nous avons constaté que nos mots avaient été juxtaposés à ceux de la terroriste par  ces journalistes de l’Associated Press, nous avons été choqués, et pourtant ce média se valorise pour son information juste et non déformée :

Sur leur site :
« Dans tous les médias, nous insistons sur les normes les plus élevées d’intégrité et de comportement éthique quand nous allons recueillir et diffuser les nouvelles. Cela signifie que nous détestons les inexactitudes, la négligence, la partialité ou des distorsions. Cela signifie que n’allons pas introduire sciemment des informations fausses  et nous ne modifions pas les photos ou le contenu d’une image ».
Pourtant, quelques jours plus tard nous avons été choqués de voir que l’AP avait fait tout cela. Nous avons appris que notre entretien avait été effectivement réalisé peu de temps, si ce n’est quelques heures, après que leur journaliste à Amman ait rencontré la terroriste, Tamimi dans sa maison. Les deux entretiens ont été affichés, côté à  côté, dans une vidéo YouTube.

Voici une transcription partielle des mots exaspérant de la terroriste Tamimi :
« Le tribunal a jugé et je suis heureuse, ce fut ma première réaction, parce que je n’ai rien fait, et les accusations portées contre moi par les Etats-Unis ne sont pas vraies, je ne vais pas m’extrader aux Etats-Unis. Bien. La décision jordanienne était vraie, parce que le tribunal en Jordanie a demandé aux États-Unis d’envoyer le dossier complet du procès, mais ils ne l’ont pas fait ».

Les cadres supérieurs AP, auprès desquels nous nous sommes plaints, ont insisté pour que nous soyons prévenus de leur intention de faire connaître notre déclaration à côté de l’assassin de notre enfant. Et bien, personne ne l’a fait.

Mettre sur un pied d’égalité les parents des victimes avec une terroriste est contraire à l’éthique et méprisable. Pour ajouter du sel sur la plaie, l’interview  a été criblée de mensonges, permettant à Tamimi de gagner la sympathie mondiale. Elle contrecarre les efforts actuels de l’avoir extradé de Jordanie afin d’être jugée par un tribunal aux États-Unis.

Tamimi a, au cours des 11 dernières années et à plusieurs reprises, confessé avec fierté et joie les meurtres de 15 hommes, femmes et enfants (8) à ces mêmes journalistes arabes et occidentaux.

Elle a détaillé précisément son rôle central dans le massacre. Elle a choisi la cible pour un carnage en transportant 10 kg d’explosifs qu’elle a donné à son complice et a conclu avec lui qu’il se fasse exploser devant la pizzeria Sbarro. Elle n’a laissé à personne le moindre doute sur sa culpabilité.

Pourtant, en parlant à l’AP, la semaine dernière, Tamimi a nié catégoriquement toute culpabilité dans l’atrocité perpétrée. Et l’AP, de connivence avec elle en omettant de citer des liens à ses nombreuses confessions, a manipulé le lecteur pour choisir entre sa version des faits et la nôtre. Comme s’ils étaient tous deux aussi crédibles !

S’il vous plaît, partagez cet article avec vos amis. Vous contribuerez ainsi à intensifier la pression qui est essentielle à la réalisation de l’extradition de Tamimi par le roi jordanien. Notre réunion ici, avec les gens du ministère américain de la Justice, il y a trois semaines, nous a convaincus que c’est la seule chance que nous avons de voir cette femme face à la justice.