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Il est absolument essentiel que la conscience soit dĂ©gagĂ©e de toutes les scories Ă©trangĂšres qui contrecarrent lâĂ©mergence de notre lumiĂšre intĂ©rieure. Peut-il exister quelque chose de plus heureux et de plus rĂ©jouissant pour lâĂȘtre humain que son paysage dĂ©voilĂ©? La vie entiĂšre de tout homme nâest-elle pas finalement tendue et orientĂ©e vers cette recherche permanente de soi-mĂȘme?
Mais les humains sont devenus sévÚres! Dans leur rigidité, comment peuvent-ils apprécier les sentiments trempés et les émois forts que propose la joie?
Comment savent-ils palper leur cĆur battant et Ă©prouver lâenvol de leur Ăąme ?
La duretĂ© des hommes a ĂŽtĂ© de leur existence la connaissance, la grĂące, lâaltruisme, lâharmonie, les vertus morales et surtout lâamour ! Pourquoi y a-t-il tant dâhostilitĂ©, de forfaiture, de brutalitĂ© et tant dâautres souffrances ?
La haine omniprĂ©sente nâoctroie rien Ă lâamour qui se voit ainsi empĂȘchĂ© de pĂ©nĂ©trer les Ăąmes des hommes, et lorsque lâamour manque, la foi en notre D.ieu manque aussi, car notre D.ieu est amour.
La joie souffre parce que lâamour et la foi se rĂ©fugient et sâengloutissent sous le voile de lâabsence dâhumanitĂ©, dans ce cas, les idĂ©aux ne peuvent pas exister. Sur ce terroir infĂ©cond lâamour ne peut pas engendrer et la sagesse ne peut guĂšre se dĂ©velopper.
La tristesse est une souffrance, la joie, dans sa réponse, en est un soulagement.
Les hommes ont peur de nous montrer ce quâils ressentent, ils sâeffrayent que leurs prochains dĂ©couvrent leur sensibilitĂ© inexistante !
Peu dâhommes sont sensibles, câest la minoritĂ©.
La plupart sont indiffĂ©rents, câest la majoritĂ©.
Câest la minoritĂ© qui fait le monde meilleur, jamais la masse, jamais la foule, jamais le troupeau !
Un instrument de musique dâoĂč sort une mĂ©lodie merveilleuse ou bien une peinture dâoĂč sort une image magnifique « parlent » dans notre Ăąme avec leur propre langage. Peu dâĂȘtres humains comprennent le langage de lâĂąme, câest la minoritĂ©.
La plupart ne peuvent pas et ne rĂ©ussissent pas Ă communiquer et Ă sâentendre, câest la majoritĂ©.
Le langage de lâĂąme est la source de la profondeur et de lâessence de la vie, son manque perdure dans le superficiel et lâĂ©phĂ©mĂšre.
Comme le disent nos Sages, la Torah Ă©tablit un âJoug », dans la mesure oĂč elle Ă©vite toute corruption de lâĂąme et tout libertinage de lâĂȘtre. Certes, elle nous fait pĂ©nĂ©trer dans un monde de rigueur morale, mais elle est Ă©galement le passe-partout qui nous dĂ©couvre un monde de joie et de bonheur authentiques!
La contrariĂ©tĂ© intĂ©rieure quâil peut parfois nous arriver dâĂ©prouver dans lâaccomplissement des commandements, ne tĂ©moigne en rien dâun dĂ©faut inhĂ©rent Ă notre Ăąme ou dâune hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© fonciĂšre entre lâhomme dâIsraĂ«l et la Torah : câest tout simplement une Ă©tape dans un nĂ©cessaire apprentissage, lequel exige une certaine dose de patience de la part de chaque individu. Câest de cette mĂȘme patience dont nous devons aussi nous armer, en ce qui concerne le retour du peuple dâIsraĂ«l vers sa Torah.
Or, cet effort nâest en rien contradictoire avec la joie et le bonheur ; la paresse nâĂ©tant quant Ă elle quâassez rarement synonyme de bonheur. La pratique de la Torah nĂ©cessite, il est vrai, une mobilisation gĂ©nĂ©rale de toute la personnalitĂ© de lâĂȘtre, mais elle lui procure aussi une joie profonde â celle dâavoir rĂ©ussi son Ćuvre.
Et cette joie-lĂ nâest pas passagĂšre: une expĂ©rience permanente de plĂ©nitude et de bonheur traverse continuellement lâĂąme humaine.
Câest pourquoi nous sommes fonciĂšrement optimistes et convaincus quâen fin de compte, lâhumanitĂ© retrouvera sa droiture originelle qui est, en fait, sa vĂ©ritable nature.
Lâhomme redeviendra tel que D.ieu lâa créé: droit et intĂšgre !
De la mĂȘme maniĂšre, nous sommes persuadĂ©s que lâensemble du peuple juif retrouvera la voie de la Torah et sa joie dâĂȘtre: ne dit-on pas que si lâon chasse le naturel, il revient au galop?
Le mot « joie » nâest pas joyeux, mais il vise vers la Joie infinie et infiniment joyeuse qui est en nous.
Il faut faire la cabriole depuis le mot vers la chose mĂȘme, se prĂ©cipiter dans un saut pĂ©rilleux dans la Joie.
Tant que lâon reste sur le bord de la rive, il nây a que le concept !
Par Rony Ackrich pour Alyaexpress-News
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