Un nouveau rapport explosif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) révèle que l’Iran a mené des activités nucléaires clandestines sur trois sites non déclarés – Lavisan-Shian, Varamin et Turquzabad – jusqu’au début des années 2000. Le rapport précise que des essais sur un détonateur destiné à une arme nucléaire ont été effectués dès 2003.
Le document, jugé « complet » et commandé par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA (35 pays), confirme que l’Iran n’a pas déclaré certaines matières et activités nucléaires, en violation de ses engagements au titre du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Un stock suffisant pour neuf bombes
L’AIEA annonce également que l’Iran détient désormais 408,6 kg d’uranium enrichi à 60 % (chiffres arrêtés au 17 mai 2025), soit une quantité suffisante pour produire neuf bombes nucléaires si l’enrichissement est poussé à 90 % – le seuil requis pour une arme nucléaire.
L’Iran devient ainsi le seul État non doté de l’arme nucléaire à produire de l’uranium aussi fortement enrichi, ce qui suscite une « inquiétude grave » parmi les responsables de l’agence.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Le rapport détaille également le manque de coopération de l’Iran avec l’AIEA. Les réponses de Téhéran sont jugées « insatisfaisantes » concernant les traces d’uranium retrouvées sur ces sites non déclarés.
À Lavisan-Shian, en 2003, un disque de métal d’uranium a été utilisé pour produire des sources de neutrons explosives, élément-clé dans le déclenchement d’une explosion nucléaire.
À Turquzabad, site révélé en 2018 par Benjamin Netanyahou comme un « entrepôt nucléaire secret », de l’uranium a été stocké entre 2009 et 2018. L’Iran avait nié, mais l’AIEA y a détecté des particules d’uranium anthropique dès 2019.
Réactions et conséquences diplomatiques
Le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté le rapport, le qualifiant de « politiquement motivé », et a menacé de prendre des « mesures appropriées » si le Conseil des gouverneurs, qui se réunit la semaine du 9 juin, déclarait l’Iran en infraction – une initiative portée par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.
Une telle résolution, la première depuis près de 20 ans, pourrait entraîner le renvoi du dossier iranien devant le Conseil de sécurité de l’ONU, intensifiant les tensions et risquant de compromettre les discussions nucléaires en cours avec les États-Unis.
Trump optimiste, mais l’Iran exige la levée des sanctions
Le président américain Donald Trump, s’exprimant hier, a affirmé croire à un possible nouvel accord nucléaire avec l’Iran, déclarant :
« Ils ne veulent pas être pulvérisés. Ils préféreraient conclure un accord. »
Les responsables iraniens ont toutefois rejeté ces spéculations, affirmant que tout accord exige la levée complète des sanctions et la reconnaissance du droit à leur programme nucléaire civil.
Alerte israélienne : « Agissez maintenant »
Les services de renseignement américains estiment que l’Iran n’a pas encore relancé un programme nucléaire militaire formel, mais qu’il a pris des mesures permettant de produire une arme rapidement s’il le décide.
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a exhorté l’Iran à coopérer pleinement, soulignant que son stock actuel d’uranium proche du seuil militaire constitue un risque majeur.
Dans une déclaration rare publiée samedi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a appelé la communauté internationale à « agir maintenant pour stopper l’Iran », affirmant que le programme nucléaire iranien « n’a rien de pacifique » et que ses niveaux d’enrichissement « n’ont aucune justification civile ».
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