RĂ©vĂ©lation de documents dĂ©classifiĂ©s : Golda Meir envisageait un État palestinien

L’ancienne Premier ministre israĂ©lienne Golda Meir a reconnu la possibilitĂ© d’un futur État palestinien en 1970 – trois ans aprĂšs la guerre des Six jours – selon des protocoles rĂ©cemment dĂ©classifiĂ©s publiĂ©s par Haaretz lundi.

La premiĂšre femme Premier ministre d’IsraĂ«l, qui fait Ă©galement l’objet d’ un prochain film biographique mettant en vedette Helen Mirren qui devrait ĂȘtre publiĂ© en aoĂ»t, oĂč il est dit qu’elle a eu des entretiens en octobre 1970 avec des ministres de haut rang – dont le ministre de la DĂ©fense Moshe Dayan et le ministre de l’Éducation Yigal Allon – au cours desquels le la possibilitĂ© d’un État palestinien a Ă©tĂ© discutĂ©e. 

Meir, qui a dĂ©clarĂ© en 1969 : « Les Palestiniens n’existaient pas », considĂ©rait apparemment la possibilitĂ© d’un futur État palestinien comme susceptible de se matĂ©rialiser Ă  l’avenir. « Il sera nĂ©cessaire de laisser aux Arabes de JudĂ©e et de Samarie une option pour gagner l’autodĂ©termination Ă  un stade ultĂ©rieur, si et quand cela nous convient », a dĂ©clarĂ© Meir au dĂ©but de la rĂ©union. 

« En d’autres termes, il y aura un autre pays (Ă  cĂŽtĂ© d’IsraĂ«l) « , a-t-elle dĂ©clarĂ©.

RĂ©vĂ©lation de documents dĂ©classifiĂ©s : Golda Meir envisageait un État palestinien - Infos-Israel.NewsGOLDA MEIR est vue ici avec Moshe Dayan alors qu’ils rencontrent des soldats sur les hauteurs du Golan pendant la guerre du Yom Kippour. Le dĂ©funt Premier ministre est nĂ© en Ukraine. (crĂ©dit : Reuters)

Esquisse de Meir en 1970 d’un futur État palestinien

Meir a commencĂ© les pourparlers en faisant valoir que la guerre d’indĂ©pendance israĂ©lienne permettait Ă  IsraĂ«l d’offrir des concessions minimales en cas de nĂ©gociations avec les Palestiniens et en rejetant l’idĂ©e que JĂ©rusalem serve de capitale Ă  un futur État palestinien. 

« J’ai le sentiment depuis un certain temps, et rĂ©cemment avec une plus grande intensitĂ©, que ce que nous appelons « le problĂšme palestinien » commence Ă  dĂ©ranger, moralement et politiquement, les meilleurs de notre peuple, y compris les commandants, les gĂ©nĂ©raux de division et tous ceux qui portent  Tsahal sur le dos », a dĂ©clarĂ© Ă  l’époque le ministre de l’Alignement (aujourd’hui travailliste), Yisrael Galili. « Cela montre que le problĂšme n’est pas quelque chose qui a Ă©tĂ© importĂ© ici, mais qu’il a plutĂŽt une origine, qu’il n’est pas artificiel. »

Alors que d’autres ministres prĂ©sents aux pourparlers Ă©taient rĂ©ceptifs Ă  l’idĂ©e d’un futur État palestinien , ils pensaient Ă©galement qu’IsraĂ«l devrait ĂȘtre trĂšs prudent – Allon est allĂ© jusqu’à comparer une Ă©ventuelle dĂ©claration israĂ©lienne d’un droit palestinien Ă  un État aux « DĂ©clarations Balfour » de 1917. » dans laquelle le gouvernement britannique a annoncĂ© son soutien Ă  la fondation d’un État juif dans la Palestine mandataire sous domination ottomane.

Allon a Ă©galement dĂ©clarĂ© que l’existence du peuple palestinien n’était pas aux politiciens israĂ©liens Ă  dĂ©cider. « S’ils se considĂšrent comme des Palestiniens, alors nous pouvons dire 1 000 fois qu’ils ne le sont pas, mais ils resteront [Palestiniens] malgrĂ© tout. »

Tout en Ă©tant conscient des rĂ©alitĂ©s sur le terrain et des risques politiques encourus, Allon n’était pas d’accord avec Meir. « Je ne suggĂšre pas d’encourager un État palestinien
 PlutĂŽt, Ă  long terme, un contrat de paix qui gardera les options ouvertes.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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