Le silence assourdissant des médias internationaux et même israéliens vient d’être brisé par Marwan Jaber, un militant druze-israélien en première ligne de l’information, qui alerte sur les exactions terrifiantes qui frappent actuellement la communauté druze en Syrie. Un massacre se déroule sous nos yeux, à quelques kilomètres d’Israël, sans que l’Occident ne daigne lever le petit doigt, et cela alors même que les Druzes de Syrie sont historiquement proches d’Israël et que de nombreuses familles sont encore liées de part et d’autre de la frontière.
Selon Marwan Jaber, les Druzes de Syrie sont victimes d’attaques systématiques perpétrées par les forces du régime syrien – dont Assad n’est plus à la tête – et par des milices bédouines sunnites. Leur tort ? Avoir bloqué le commerce d’armes et de drogues dans les zones sous leur contrôle, avoir refusé de déposer les armes et surtout avoir résisté à l’instauration d’un régime islamique extrémiste. Trois raisons qui, dans cette région du monde, valent sentence de mort.
Syrie : Les mêmes terroristes qui se sont filmés en train de tuer des alaouites il y a quelques mois se dirigent maintenant vers le sud de la Syrie pour tuer les Druzes. Non seulement le régime Joulani a menti sur leur arrestation, mais il leur ordonne de massacrer des minorités. pic.twitter.com/2CaMcnRXEz
— Renard Jean-Michel (@Renardpaty) July 15, 2025
Le bilan est macabre : plus de 80 Druzes assassinés, sans distinction d’âge. Hommes, femmes, enfants, personne n’est épargné. Les ravisseurs maltraitent les otages, profanent les symboles religieux druzes et saccagent les maisons. Dans un cri déchirant adressé à la rédaction de Hamal, Marwan témoigne : « Ils ont kidnappé des enfants, des adultes. Ils ont profané nos lieux saints, pillé nos foyers. Et les Druzes ne sont pas restés silencieux : ils ont riposté avec force. »
Face à cette barbarie, les Druzes d’Israël ne restent pas inactifs. Certains n’ont pas hésité à franchir la frontière pour venir en aide à leurs frères syriens, malgré les dangers immenses que cela implique. D’autres manifestent pour alerter une opinion publique israélienne trop silencieuse. Un courrier a même été envoyé directement au Premier ministre Benjamin Netanyahou pour demander une intervention rapide. Marwan avertit : « Il y a actuellement des dizaines de Druzes prêts à traverser la frontière pour défendre leurs familles avec des armes. »
Ce drame humain prend une tournure stratégique majeure. Marwan est clair : les frappes aériennes de Tsahal en territoire syrien, bien que nécessaires, ne suffisent pas. « Dès que les milices ont su qu’Israël intervenait, elles ont redoublé de cruauté envers nos familles là-bas. Ce n’est pas suffisant : nous avons besoin d’une entrée terrestre puissante de Tsahal. »
Le message envoyé à Israël est explicite : il ne s’agit pas seulement de protéger une minorité en détresse mais aussi de contenir l’expansion djihadiste et bédouine qui menace les frontières mêmes de l’État hébreu. Car il faut rappeler que la frontière syrienne n’est pas qu’une ligne géographique : c’est un front entre la barbarie islamiste et la démocratie israélienne. Ne pas intervenir, c’est prendre le risque de voir ces forces barbares s’installer durablement à nos portes.
Des dizaines de vidéos montrent les forces du régime syrien raser la moustache de civils et de cheikhs druzes à Soueïda, un geste perçu comme l’une des plus grandes humiliations dans leur culture. pic.twitter.com/l1QXBrCsKy
— Chrystopher Barolin (@ChrysBarolin) July 15, 2025
Marwan ajoute : « Nous demandons à Israël de faire entrer de l’aide humanitaire, comme des médicaments. Nous faisons ici, en Israël, tout ce que nous pouvons pour aider les Druzes au-delà de la frontière. » Un appel qui résonne d’autant plus fort qu’il touche au cœur même des liens fraternels entre les Druzes d’Israël et ceux de Syrie.
Cette situation dramatique s’inscrit dans un contexte plus large de déliquescence du régime syrien, désormais dépassé par les milices locales, les trafics mafieux et les résurgences islamistes. La question n’est plus simplement humanitaire : elle est identitaire et existentielle pour Israël et ses alliés druzes.
Il est impensable qu’après les Accords d’Abraham et les alliances stratégiques que l’État hébreu a su nouer dans la région, Israël puisse rester inerte face à la détresse d’une communauté qui a toujours été fidèle, intégrée et prête à défendre Israël. Le silence serait ici une faute morale autant qu’une erreur stratégique.
Les Druzes d’Israël, pleinement citoyens et soldats dévoués de Tsahal, ne peuvent regarder sans agir le massacre de leurs frères. Ce sont eux qui aujourd’hui, par la voix de Marwan Jaber, appellent au sursaut national. Israël doit démontrer que la solidarité communautaire n’est pas un vain mot. Les frappes aériennes ne suffisent plus. L’entrée terrestre, la pression politique, l’aide humanitaire sont nécessaires et urgentes.
🇸🇾 | Des combattants druzes ont tendu une embuscade à un convoi de l’armée syrienne, tuant plusieurs soldats ainsi que des combattants du HTS qui auraient été présents aux côtés des unités du régime.
-L’armée syrienne et les forces druzes déploient des renforts alors que les… pic.twitter.com/kS6irwhcTN
— Arab Intelligence – المخابرات العربية (@Arab_Intel) July 14, 2025
Pour compléter cette analyse, il convient de rappeler que les Druzes représentent une minorité stratégique dans les équilibres du Levant, et qu’Israël, conscient de cela, a toujours entretenu avec eux un lien indéfectible. Leur survie en Syrie est aussi celle d’un rempart contre les ambitions expansionnistes de l’islam radical à nos frontières. Pour mieux comprendre les enjeux de la communauté druze : https://fr.wikipedia.org/wiki/Druzes
Il est aussi important de suivre les développements sur place via les alertes sécuritaires actualisées sur Infos-Israel.News : https://infos-israel.news/category/alerte-info-24-24/ ainsi que les initiatives de solidarité menées par des Israéliens : https://infos-israel.news/category/solidarite-avec-nos-soldats-de-tsahal/
Dans ce contexte brûlant, Israël ne peut rester spectateur. La sécurité nationale et la fidélité aux Druzes l’exigent. Ne pas intervenir, c’est ouvrir la porte à l’horreur islamiste et aux trafiquants qui gangrènent déjà la région.
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