Une enquête de Tsahal dévoile que le Hamas a accumulé pendant des années du renseignement détaillé sur les chars Merkava, en exploitant les réseaux sociaux de soldats israéliens. L’organisation terroriste a formé des équipes spécialisées capables de manipuler un char Merkava Mark 4, et a réussi à saboter plusieurs blindés lors de l’attaque du 7 octobre, dans les localités de l’enveloppe de Gaza et sur des bases militaires du sud d’Israël.
(Source d’origine : https://www.gali-tsahal.co.il/, reportage de Doron Kadosh)
Lors de l’attaque de Sim’hat Torah 5784 (7 octobre 2023), des terroristes du Hamas ont neutralisé plusieurs chars de Tsahal. Ils connaissaient l’existence d’un bouton secret dans le Merkava Mark 4, permettant de désactiver temporairement le blindé. Pendant des mois, les renseignements israéliens ignoraient comment le Hamas avait pu obtenir une telle connaissance technique.
La réponse n’a émergé qu’au début de 2024, lorsque Tsahal a pénétré une vaste infrastructure souterraine dans le camp dit « Pentagon » au centre de la bande de Gaza. Là , l’armée a découvert que le Hamas avait, pendant des années, collecté des informations opérationnelles à partir de photos, vidéos et publications mises en ligne par des soldats israéliens.
Grâce au suivi de dizaines de milliers de soldats, le Hamas a pu assembler un puzzle de renseignement composé de détails techniques sensibles : vidéos d’exercices, images des intérieurs de chars, procédures, schémas, points faibles, ainsi que des vues détaillées de bases, de postes et de zones d’entraînement.
Chaque fragment, isolément anodin, formait ensemble un manuel technique complet permettant de comprendre la structure et la vulnérabilité du Merkava.
Le Hamas a ensuite mis en place un « corps de tankistes », composé de membres de la force Nukhba. Ils s’entraînaient sur des maquettes grandeur nature, des simulateurs avancés et des exercices opérationnels visant à apprendre à s’emparer de blindés israéliens.
Des documents retrouvés dans la bande de Gaza montrent que l’organisation prévoyait, le 7 octobre, de capturer des chars dans l’enveloppe de Gaza et de les ramener dans la bande pour les utiliser contre Tsahal.
Si le scénario a été partiellement déjoué grâce au courage de soldats et de civils armés, plusieurs chars ont tout de même été neutralisés – signe que la préparation du Hamas n’était pas une mise en scène, mais une opération d’ingénierie stratégique sophistiquée.
Cette affaire met au jour une dimension souvent ignorée du 7 octobre : la négligence de la sécurité informationnelle sur les réseaux sociaux.
Alors que des responsables israéliens minimisaient les exercices du Hamas, ce dernier construisait une capacité opérationnelle rare, soutenue par l’Iran et fondée sur des années de collecte numérique minutieuse.
(Analyse complémentaire : https://www.terrorism-info.org.il/fr/)
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