C’est une première historique dans le paysage éducatif du secteur orthodoxe israélien. Dès l’année scolaire 2025-2026, deux centres physiques dédiés aux élèves surdoués et particulièrement brillants verront le jour : l’un dans le conseil régional de Nahal Sorek, l’autre à Jérusalem. Une avancée majeure qui vient compléter — et dépasser — l’offre virtuelle existante.
Jusqu’ici, l’accompagnement des élèves identifiés comme surdoués se faisait principalement à distance via le centre en ligne Bikourim. Bien que ce dispositif ait permis une première réponse, il restait limité par l’absence d’un lieu de rencontre physique et par un manque d’interactions directes entre pairs. Désormais, ces enfants auront accès à un environnement riche, stimulant, doté de ressources pédagogiques avancées, et surtout respectueux de leur mode de vie et de leurs valeurs communautaires.
La mise en place de ce projet ambitieux est le fruit d’une coopération stratégique entre le département orthodoxe du Ministère israélien de l’Éducation et la division nationale en charge des élèves surdoués. Sous l’impulsion de Shai Calderon, directeur du département orthodoxe, et de Pigy Cohen, référente pour ce public, deux directrices d’exception ont été choisies : Batya Malach dirigera le centre de Nahal Sorek, tandis que Revital Koslevsky prendra les rênes de celui de Jérusalem. Leur expérience combinée en gestion pédagogique et leur compréhension fine des besoins spécifiques de la communauté orthodoxe en font des choix stratégiques.
« Nous sommes fiers de lancer ce projet historique », déclare Shai Calderon. « Notre engagement est clair : offrir à chaque élève du secteur orthodoxe les outils les plus performants pour réussir et exploiter pleinement son potentiel. L’ouverture de ces centres est un pas décisif vers une éducation adaptée, exigeante et ancrée dans nos valeurs. »
Le soutien des autorités locales a été déterminant. À Nahal Sorek, le président du conseil, Shai Reichner, souligne : « Nous avons porté cette vision depuis longtemps. Nous voulions une structure proche, de qualité, qui réponde aux besoins éducatifs sans compromis sur l’identité religieuse. Grâce à l’écoute du ministre de l’Éducation Yoav Kisch et à la coopération avec Shai Calderon, nous accueillons aujourd’hui l’un des premiers centres physiques pour surdoués du secteur orthodoxe en Israël. »
À Jérusalem, l’initiative est menée en partenariat avec le département orthodoxe du Ministère, la municipalité (sous la direction d’Eric Wirtzburger) et le responsable de l’enseignement orthodoxe public, Adi Bilbsky. L’objectif est clair : intégrer le centre au réseau éducatif de la capitale pour que les élèves surdoués de Jérusalem bénéficient eux aussi d’un accompagnement complet, ambitieux et adapté à leurs besoins.
Cette ouverture marque un tournant dans la reconnaissance et la valorisation du potentiel intellectuel des enfants de la communauté orthodoxe. Elle envoie aussi un message fort : l’excellence n’est pas l’apanage d’un seul milieu. En assumant cette orientation, le système éducatif israélien prouve qu’il peut conjuguer exigence académique et respect des traditions — un équilibre essentiel pour l’avenir de la société.
Pour Israël, investir dans ces talents, c’est investir dans son capital humain le plus précieux, tout en renforçant la cohésion nationale. Ces centres ne sont pas seulement des lieux d’apprentissage : ils sont le laboratoire où se construira la future élite intellectuelle et spirituelle du pays.
.