Le chef du Shin Bet a répondu à la déclaration du Premier ministre Netanyahu par une lettre extrêmement dure. Il a refusé de démissionner et a déclaré que le Premier ministre n’avait aucun droit d’attendre une loyauté personnelle du chef du Shin Bet si les actions du Premier ministre étaient contraires à l’intérêt public.
Bar a déclaré qu’il reconnaissait sa responsabilité dans l’échec du 7 octobre et qu’il quitterait son poste plus tôt que prévu, mais selon lui, le Premier ministre n’a pas l’intention de le licencier pour le 7 octobre, sur le « manque de confiance » dans l’actuel chef du Shin Bet.
Bar affirme qu’il insistera pour qu’une enquête complète soit menée sur toutes les causes de la catastrophe, y compris les actions des dirigeants politiques, et qu’il est prêt à payer n’importe quel prix pour cela, car une enquête indépendante est nécessaire pour la sécurité de l’État et « obtenir la vérité est la valeur la plus élevée du Shin Bet ».
« Ma décision de continuer à servir dans un avenir proche est fondée sur ma responsabilité envers le public, compte tenu du potentiel d’escalade, des fortes tensions et de la possibilité réelle d’une nouvelle guerre à Gaza, dans laquelle le Shin Bet joue un rôle central.
« Dans le même temps, je suis obligé de remplir mon obligation personnelle et celle du Shin Bet de restituer les otages, de mener à bien un certain nombre d’enquêtes sensibles et de préparer les candidats potentiels à la succession à la sélection du chef du gouvernement – cela est exigé par ma position publique et la nature du Shin Bet – une agence qui a, de par la loi, des pouvoirs extrêmement larges et sensibles », écrit Ronen Bar.
En conclusion, Bar a rappelé au Premier ministre que la loi oblige le chef du Shin Bet à être loyal avant tout envers les citoyens d’Israël, et que le Premier ministre n’a pas le droit d’attendre de lui une loyauté personnelle si ses actions sont contraires à l’intérêt public – « de telles attentes sont en principe inacceptables et contredisent la loi du Shin Bet. »
« The Statesman » (pseudonyme habituel du Premier ministre Netanyahu lorsqu’il ne veut pas parler en son nom propre) a immédiatement réagi à cette déclaration dure, frisant la réprimande dans le ton. « Le chef du Shin Bet ne sait plus qui est le patron et qui est le subordonné », a déclaré l’« activiste », ajoutant que « si quelqu’un doutait encore de la nécessité de destituer Bar, sa lettre en est la meilleure preuve ».
Une personne anonyme a qualifié la réponse de Bar d’« antidémocratique » – affirmant qu’il déciderait lui-même quand démissionner. Le Premier ministre qualifie de « mensonges » les propos de Bar concernant les avertissements répétés du Shin Bet.
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