Le chef du Shin Bet, Ronen Bar, a réagi ce soir (dimanche) à l’affidavit déposé par le Premier ministre Binyamin Netanyahou, qui affirmait que le document soumis par Bar à la Cour suprême était une « version mensongère en évolution. »
Bar a déclaré : « Toutes les informations présentées dans l’affidavit public et confidentiel que j’ai soumis sont parfaitement véridiques, toutes soutenues par de nombreux documents que j’ai choisi, en tant que chef d’une organisation nationale, de remettre uniquement au tribunal. La vérité est qu’une version m’a été dictée par le Premier ministre et que j’ai été contraint de la signer, alors même qu’elle ne permettait pas un témoignage complet du Premier ministre lors de son procès. »
« Cette pression du Premier ministre pour influencer les avis professionnels s’est répétée à plusieurs reprises. La vérité est que l’on m’a demandé de transmettre des informations sur des citoyens israéliens impliqués dans des mouvements de protestation. La vérité est aussi que le Premier ministre m’a demandé qu’en cas de crise constitutionnelle, je devais lui obéir à lui, et non à la Cour. »
« Les déclarations faites par le Premier ministre dans son affidavit sont truffées d’inexactitudes, de citations biaisées et de demi-vérités destinées à sortir les choses de leur contexte et à déformer la réalité.
Un exemple frappant est son récit de l’évaluation de la situation que j’ai menée la nuit du 7 octobre. Le Premier ministre a omis de mentionner les nombreuses instructions opérationnelles données, et a même affirmé deux fois que je n’avais pas ordonné de transmettre les renseignements au secrétaire militaire. La vérité est exactement le contraire, comme consigné dans le journal opérationnel du Shin Bet et remis au Premier ministre dans le cadre de l’enquête, où il est clairement écrit : « Transmettre l’essentiel de la discussion au chef d’état-major et au secrétaire militaire. »
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Contrairement à ce qui est affirmé dans l’affidavit, toutes les enquêtes montrent que c’est le Shin Bet qui a alerté le système de sécurité dans la nuit du 7 octobre.
Les hauts responsables de la sécurité ont assumé la responsabilité de l’échec du renseignement ; cependant, pour la politique du calme et le financement du Hamas, dictés directement par le Premier ministre, ce dernier n’a jamais assumé la moindre responsabilité.
Cet échec historique d’une politique erronée est ce qui a renforcé le Hamas, érodé la dissuasion israélienne, et contribué à des erreurs de jugement au plus haut niveau de la sécurité, y compris cette nuit-là. »
« En ce jour, il devient encore plus clair qu’il est nécessaire de créer une commission d’enquête nationale qui permettra de découvrir la vérité, à laquelle tous les citoyens d’Israël ont droit. Il est également crucial que le chef du Shin Bet puisse résister aux pressions exercées sur lui, et que la décision qui repose entre les mains de la Cour soit rendue. »
Plus tôt dans la journée, Netanyahou avait soumis son propre affidavit à la Cour suprême, affirmant que Bar avait présenté aux juges des demi-vérités et des schémas non officiels.
« Je précise que la majorité des ‘citations’ présentées par Bar dans son affidavit confidentiel sont, selon ses propres dires, des enregistrements internes faits par ses collaborateurs, tandis que les citations que je joins à mon affidavit public sont issues de sténogrammes officiels de réunions de sécurité ou de documents officiels que, en tant qu’autorité compétente, j’ai autorisé à publier pour respecter le droit du public à l’information, sans compromettre la sécurité nationale dans les parties que j’ai validées, » écrit Netanyahou.
Concernant la principale et peut-être la plus grave allégation de Ronen Bar, selon laquelle Netanyahou aurait tenté d’entraver son témoignage dans son procès pénal, Netanyahou affirme que Bar a omis de mentionner que la rencontre concernant la gestion de son procès avait eu lieu le jour après l’attaque iranienne contre sa résidence à Césarée.
Dans son affidavit, Netanyahou publie exceptionnellement des extraits de la sténographie officielle pour prouver que Ronen Bar n’a pas dit toute la vérité aux juges.
Ainsi, Netanyahou déclare à Ronen Bar qu’il souhaite organiser sa sécurité pour pouvoir témoigner, ajoutant : « Je ne veux pas retarder d’un seul jour. Ils ont fixé la date, je veux y aller. »
Dans un autre cas, Netanyahou dit à Bar : « Il ne faut rien faire qui retarde le procès. »
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