Rubio à Jérusalem : “L’Iran menace non seulement Israël mais aussi l’Europe”

Réunis à Jérusalem, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le secrétaire d’État américain Marco Rubio ont affiché un front uni face aux menaces qui pèsent sur Israël et la stabilité internationale. Dans une déclaration conjointe rapportée par INN, Rubio a souligné que “le président a été clair au sujet de Gaza : chaque otage doit rentrer immédiatement à la maison, et le Hamas ne peut continuer à représenter un facteur de déstabilisation pour Israël et pour le monde”. En réaffirmant l’engagement de l’administration Trump, il a cherché à rassurer Israël quant au soutien indéfectible de Washington dans la guerre en cours.

Mais c’est sur l’Iran que Rubio a choisi de placer le ton le plus grave. “Nous avons parlé il y a quelques semaines du dossier iranien. Je pense qu’il s’agit d’une menace non seulement pour Israël, mais aussi pour le Golfe et, à terme, pour l’Europe. Un Iran nucléaire est un risque inacceptable pour le monde”, a-t-il déclaré. L’avertissement vise à mobiliser non seulement les alliés régionaux, mais également les puissances européennes, parfois tentées de maintenir un dialogue économique avec Téhéran. Selon Rubio, la stratégie américaine demeure inchangée : “le président poursuit la pression économique maximale sur l’Iran tant qu’il n’y aura pas de voie alternative. Cet accord était vicié dès le départ, et l’Iran n’y a jamais réellement obéi”.

Ces propos interviennent dans un contexte où Israël se prépare à intensifier son offensive terrestre contre le Hamas à Gaza, tout en surveillant les activités iraniennes au Liban, en Syrie et au Yémen. Pour Netanyahou, l’alignement américain constitue une assurance politique et stratégique. “Nos ennemis doivent comprendre que l’alliance entre Jérusalem et Washington n’a jamais été aussi solide”, a-t-il confié en marge de la conférence. La présence de Rubio, figure de la diplomatie américaine, marque la volonté de Washington de ne laisser aucun doute sur son soutien, alors que l’opinion publique internationale se montre de plus en plus critique vis-à-vis des opérations militaires israéliennes.

Le rappel des otages reste central dans ce discours commun. Depuis le 7 octobre, le Hamas utilise encore des dizaines de captifs comme monnaie d’échange et comme boucliers humains. Les familles en Israël, désespérées, craignent que l’offensive terrestre ne mette directement en péril leurs proches. En martelant que “chaque otage doit être libéré immédiatement”, Rubio a tenté de concilier fermeté stratégique et compassion humanitaire, un exercice délicat mais nécessaire pour maintenir la cohésion israélo-américaine sur ce dossier sensible.

L’accent mis sur l’Iran n’est pas anodin : au-delà de Gaza, Washington et Jérusalem veulent rappeler que l’ennemi principal reste le régime de Téhéran. Pour Israël, il s’agit de souligner que le Hamas, le Hezbollah et les Houthis ne sont que les tentacules d’une même pieuvre. Pour les États-Unis, l’enjeu est double : dissuader l’Iran de franchir le seuil nucléaire et convaincre les alliés européens que l’apaisement avec Téhéran n’est pas une option. Dans les faits, les sanctions américaines continuent de frapper durement l’économie iranienne, mais le régime persiste dans ses ambitions.

En définitive, la conférence Rubio-Netanyahou illustre l’équilibre fragile d’Israël : mener une guerre à Gaza, gérer la menace des otages, préparer une éventuelle confrontation avec le Hezbollah, tout en gardant l’Iran au cœur de son agenda diplomatique. Le message envoyé depuis Jérusalem est clair : l’Amérique et Israël ne reculeront pas, ni face au Hamas, ni face à l’Iran. Un avertissement solennel, qui s’adresse autant aux ennemis de l’État hébreu qu’aux chancelleries hésitantes d’Europe.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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