L’homme d’affaires franco-israélien Arnaud Mimran a témoigné jeudi devant un tribunal de Paris, et a déclaré que le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait reçu de sa part environ 1 million d’euros pour sa campagne électorale. Cela a été rapporté aujourd’hui par le journal « Haaretz » (de gauche).
Netanyahu a réagi et a qualifié cette déclaration de Mimran de « pur mensonge ». Ce parrainage serait en effet une violation flagrante de la loi, qui interdit aux candidats au poste de Premier Ministre de recevoir des dons d’un montant de plus de 11 480 NIS.
Il y a un mois ont aussi été rapportées des fraudes de la part de Mimran, à grande échelle, ainsi que 11 autres personnes impliquées, après avoir détourné 283 millions d’euros, tout en jouant avec la TVA prélevée sur l’excédent des quotas de pollution. Au début des années 90, il avait été reconnu coupable de délits fiscaux.
« Haaretz » a découvert avec l’aide du site français Mediapart et des enquêtes indépendantes, que dans les années 2000, Mimran aurait fourni à Benjamin Netanyahu en tant que Ministre des Finances, un appartement sur l’avenue Victor Hugo à Paris.
Le cabinet du premier ministre a nié ce message. « Haaretz » a publié une photographie prise à Monaco où l’ont voit le ministre des Finances Netanyahu et Arnaud Mimran, déjà suspect dans une affaire criminelle. Selon la journaliste française bien connue, Isabelle Kersimon, Mediapart révèle des histoires parfois scandaleuses, avec une orientation politique de gauche. Entre autres, le rédacteur en chef de l’édition, Edwy Plenel, est un sympathisant des « frères musulmans », et de leur promoteur européen, Tariq Ramadan.
Ce soir, le député du « camp sioniste » Xenia Svetlov a demandé à son conseiller juridique du gouvernement de vérifier les déclarations d’Arnaud Mimran : « Si cela est confirmé, alors ce serait une violation flagrante des normes éthiques de la part de l’actuel Premier ministre », écrit Svetlov.
La présidente du parti gauchiste Meretz, Zehava Gal-On, a également dit qu’elle avait également pris contact avec un conseiller juridique sur cette question.