Câest une affaire qui secoue profondĂ©ment la communautĂ© ultra-orthodoxe de Bnei Brak. Un homme influent, membre de la haute direction de lâorganisation « Shomrim » â surnommĂ©e la « police communautaire » de la ville â a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© ce mercredi matin Ă lâaĂ©roport Ben Gourion (Ś ŚȘŚÂ »Ś), Ă son retour en IsraĂ«l. Les chefs dâaccusation sont graves : viol rĂ©pĂ©tĂ© de mineurs sur une pĂ©riode prolongĂ©e.
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Une double onde de choc : morale et communautaire
Lâarrestation du suspect survient aprĂšs plusieurs semaines de rumeurs intenses, suite Ă la diffusion dâun reportage explosif sur les abus sexuels dans le monde ultra-orthodoxe. Le nom de ce responsable circulait en ligne, bien quâun strict ordre de censure mĂ©diatique (ŚŠŚ ŚŚŚĄŚŚš Ś€ŚšŚĄŚŚ) ait Ă©tĂ© imposĂ© sur les dĂ©tails de lâaffaire.
Une source policiĂšre a confirmĂ© que plusieurs plaintes avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es, dont la premiĂšre dĂšs le 12 juin. Le suspect, qui avait quittĂ© le pays, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dĂšs son retour au petit matin.
« Une honte indescriptible » : réaction interne à « Shomrim »
Dans une dĂ©claration inhabituelle publiĂ©e il y a trois semaines, lâorganisation « Shomrim » a reconnu publiquement la gravitĂ© de la situation :
« De maniĂšre sans prĂ©cĂ©dent, nous avons Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă des soupçons de violences sexuelles horribles commises par un haut responsable de notre structure. Câest une honte indescriptible, une plaie Ă vif pour toute notre communautĂ©. »
Ils ont aussi appelĂ© dâautres victimes Ă tĂ©moigner, promettant de « nettoyer la maison de lâintĂ©rieur ».
Un tabou brisé ?
Dans le secteur ultra-orthodoxe, les cas dâagressions sexuelles sont souvent Ă©touffĂ©s, que ce soit par peur du lashon hara (calomnie), par protection de la rĂ©putation de la famille, ou par mĂ©fiance envers les institutions laĂŻques.
Mais cette fois-ci, la pression est venue de lâintĂ©rieur, notamment aprĂšs les rĂ©vĂ©lations sur les crimes de Yehuda Meshi Zahav, ancien prĂ©sident de ZAKA. Plusieurs militants de la sĂ©curitĂ© des mineurs et journalistes religieux ont brisĂ© le silence, soulignant que « tout le monde savait, et tout le monde se taisait â encore aujourdâhui ».
Le conseiller du ministre de la Sécurité nationale Amichai Eliyahu, Israël Diskind, a publié sur les réseaux sociaux des allusions trÚs explicites, faisant monter la pression publique.
La communauté en crise : « Nous ne nous tairons plus »
Depuis la publication du reportage sur Kan 11, un nombre croissant de jeunes hommes ultra-orthodoxes affirment avoir été victimes de cet homme, qui aurait profité de son statut semi-officiel de « gardien de sécurité » dans les rues de Bnei Brak pour abuser sexuellement de mineurs.
Les associations de protection de lâenfance, y compris certaines basĂ©es dans le monde orthodoxe, reçoivent dĂ©sormais les tĂ©moignages de maniĂšre anonyme, tout en assurant une prise en charge psychologique. Une cellule de crise a Ă©tĂ© mise en place.
Que risque-t-il ?
Lâhomme arrĂȘtĂ© devrait ĂȘtre prĂ©sentĂ© dans la journĂ©e Ă un juge pour prolongation de sa dĂ©tention. Il est probable que la police demande un huis clos et le maintien de lâinterdiction de publication tant que lâenquĂȘte est en cours.
Mais la pression du public â en particulier dans les milieux religieux â rend lâĂ©touffement judiciaire de moins en moins tenable.
Une prise de conscience tardive mais nécessaire
Ce drame rappelle Ă quel point la lutte contre les abus sexuels dans les milieux communautaires fermĂ©s reste un dĂ©fi. Mais cette affaire marque peut-ĂȘtre un tournant : la fin de lâomerta.
Comme lâa dit un militant du monde yeshivatique :
« Le silence nâest plus une vertu quand il permet Ă un prĂ©dateur dâagir dans lâombre. »
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