La BBC est à nouveau dans la tourmente. Un producteur de longue date de BBC Radio 4 a été suspendu après avoir été identifié comme modérateur d’un groupe Facebook diffusant de la propagande antisémite, où il a accusé la veuve de l’activiste conservateur américain Charlie Kirk d’être une « manipulatrice sioniste ».
Le scandale, révélé par Jewish Breaking News, provoque une onde de choc à Londres et relance le débat sur la complaisance de la BBC face à l’antisémitisme au sein de ses effectifs.
Une enquĂŞte interne ouverte
Selon un communiqué officiel, la BBC a confirmé l’ouverture d’une enquête disciplinaire interne et a condamné des propos « totalement inacceptables et contraires aux valeurs du service public ».
Mais les critiques estiment que le problème dépasse le cas individuel : c’est toute une culture institutionnelle qui est en cause.
Des journalistes juifs travaillant pour le média public britannique ont confié au Telegraph qu’ils subissent depuis des années « un climat de peur et de silence » dès qu’il s’agit d’Israël.
Le silence britannique face Ă la haine
Cette affaire s’ajoute à plusieurs controverses récentes. En 2023, une enquête du Jewish Chronicle avait déjà révélé que des employés de la BBC avaient partagé des messages pro-Hamas sur les réseaux sociaux. En 2024, la chaîne avait été contrainte de s’excuser après avoir diffusé une carte de Gaza omettant Israël.
L’affaire actuelle touche un nerf sensible : la désinformation à caractère antisémite sous couvert de militantisme anti-israélien.
« Accuser la veuve d’un militant assassiné d’être une manipulatrice sioniste est une honte morale et journalistique », dénonce le rabbin Ephraim Mirvis, grand rabbin du Royaume-Uni.
Une responsabilité historique
La BBC, longtemps perçue comme le modèle du journalisme équilibré, voit sa crédibilité entachée. Les communautés juives britanniques appellent à une réforme structurelle des procédures internes et à une tolérance zéro envers les discours de haine.
« Quand un média d’État laisse circuler l’antisémitisme sans réagir, il perd le droit de se dire impartial », estime l’éditorialiste Melanie Phillips (The Times).
Cette affaire rappelle que, même dans les démocraties les plus anciennes, la banalisation du préjugé antisémite reste un poison culturel.
Sources : Jewish Breaking News, The Telegraph, Jewish Chronicle, BBC News, The Times.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés