Au cours d’une opération secrète risquée de l’Éthiopie à Israël, un groupe de citoyens de ce pays, qui n’ont rien à voir avec les Juifs, ont récemment été emmenés. Le rapport scandaleux de l’Office de l’immigration du ministère de l’Intérieur est rapporté par le correspondant de Haaretz, Michael Hauser-Tov.
La décision de mener une « opération de sauvetage » pour évacuer les Juifs éthiopiens de la zone de guerre a été prise par le gouvernement Netanyahu et exécutée par le gouvernement Bennett. 61 citoyens éthiopiens ont été emmenés en Israël sur un vol spécial secret, installés dans le centre d’intégration de Beit Alpha – et le département de l’immigration du ministère de l’Intérieur a commencé à s’occuper de leurs droits à recevoir le statut de rapatrié.
Au cours du procès, il s’est avéré que seulement quatre appartenaient à la communauté Falashmura (« zera Israël »), tandis que les autres n’avaient rien à voir avec la communauté juive. De plus, au moment de l’opération, ces personnes n’étaient pas dans la zone des hostilités, et rien ne menaçait leur vie.
Le rapport du département de l’immigration du ministère de l’Intérieur indique que la liste des « Juifs ayant besoin de salut » a été dressée par un homme d’affaires privé, rapatrié de longue date d’Éthiopie. La liste comprenait l’ex-femme de ce citoyen, le mari actuel de cette femme, leurs trois enfants, et le reste travaillait pour le compilateur de la liste.
Reste à savoir comment ce citoyen non identifié, qui n’occupe aucune fonction publique, a réussi à forcer le gouvernement israélien à organiser une « opération de sauvetage » pour délivrer son ex-femme et ses ouvriers.
En Éthiopie, pendant ce temps, une guerre civile à grande échelle a commencé et tous les « sauvés » resteront en Israël – comme l’ont dit des représentants du ministère de l’Intérieur à « Haaretz ».
Après la publication de Ha’aretz, le correspondant de Hadashot 12, Barkhan Taganya, a rapporté que la « communauté éthiopienne » a insisté sur le fait que tous ceux qui ont été sauvés appartiennent à la communauté juive. « Autorisation de publication : à la suite d’une opération délicate et complexe, une soixantaine de personnes ont été rapatriées, identifiées comme juives. Après leur arrivée, il est dit que certains d’entre eux ont été « pris par l’atout » et n’appartiennent pas à la communauté juive. La communauté le nie », écrit le journaliste.
La ministre de l’Absorption, Pnina Tamano-Shata, a demandé au Premier ministre Naftali Bennett d’évacuer d’urgence les membres restants de la communauté Falashmura, parents de citoyens israéliens, du pays déchiré par la guerre. Il n’y a pas de consensus au sein du gouvernement sur la possibilité d’une telle opération, demain Tamano-Shata rencontrera sur cette question la ministre de l’Intérieur, Ayelet Shaked.
Lors de la campagne électorale permanente, le parti Likoud a promis d’amener en Israël tous les « restes » de la communauté Falashmura et a nommé le nombre de 7 500 rapatriés d’ici fin 2020. Le rapatriement depuis l’Éthiopie a en effet augmenté – en 2020, plus d’un millier de personnes ont été amenées qui n’avaient pas le droit au rapatriement en vertu de la loi sur le retour, mais ont des parents en Israël.
En 2018, le conseiller juridique du gouvernement, Avihai Mandelblit, a attiré l’attention du gouvernement sur la discrimination entre les communautés créée par chaque décision d’immigrer des membres de la communauté Falashmura dans le cadre du regroupement familial.
« Avec chaque nouvelle décision concernant les communautés d’Éthiopie… la différence d’attitudes à leur égard et envers deux autres groupes similaires – les descendants de Juifs qui n’ont pas le droit au rapatriement et les étrangers entrant en Israël pour se réunir avec des conjoints israéliens – devient plus et plus perceptible – et donc la différence est plus difficile à justifier légalement », a averti Mandelblit.