Une nouvelle crise diplomatique oppose Washington et Paris. L’ambassadeur des États-Unis en France, Charles Kushner, a adressé un courrier ouvert au président Emmanuel Macron, accusant son gouvernement de ne pas lutter efficacement contre l’antisémitisme. La lettre, publiée en intégralité dans le Wall Street Journal, a déclenché une tempête médiatique et une riposte immédiate de l’Élysée.
Dans son message, Kushner – père de Jared Kushner, gendre de Donald Trump – ne mâche pas ses mots : « Pour le président Trump et moi, qui avons des enfants juifs et des petits-enfants juifs, je sais ce que signifie l’antisémitisme. La France doit remplacer la faiblesse par l’action, la complaisance par la volonté. »
Un message brutalement clair
L’ambassadeur s’en prend directement au manque de fermeté des autorités françaises. Selon lui, Paris multiplie les discours mais se montre incapable de garantir la sécurité des Juifs de France. Il a également dénoncé les positions de Macron favorables à la reconnaissance d’un État palestinien, estimant que ce genre de déclarations « alimente la haine anti-israélienne et donc l’antisémitisme ».
Kushner va plus loin : il propose même de « soutenir » le président français dans une stratégie ferme contre la haine antijuive, mais exige des résultats tangibles avant le 23 septembre, date du Nouvel An juif.
La colère de Paris
La réaction ne s’est pas fait attendre. Le Quai d’Orsay a convoqué l’ambassadeur pour lui signifier son mécontentement. Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères a rejeté « des accusations inacceptables » et rappelé que la France « combat l’antisémitisme sous toutes ses formes ».
Mais derrière cette communication de façade, le malaise est réel. Macron est déjà critiqué pour son ambiguïté : d’un côté, il déclare condamner l’antisémitisme ; de l’autre, il promeut une ligne diplomatique jugée pro-palestinienne, notamment son projet de reconnaissance d’un État palestinien aux Nations unies.
Netanyahou, Trump et l’axe Washington-Jérusalem
Ce n’est pas la première fois que Paris se fait rabrouer. La semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait envoyé une lettre incendiaire à Macron, affirmant que « son appel à un État palestinien alimente l’antisémitisme ».
À Washington, la position est tout aussi ferme. Le secrétaire d’État Marco Rubio avait déjà averti que la diplomatie française « servait la propagande du Hamas et insultait les victimes du 7 octobre ». Dans ce contexte, la lettre de Kushner apparaît comme une gifle coordonnée destinée à faire plier Paris.
La France fragilisée par ses propres failles
Comme le rappelle Infos-Israel.News, la France enregistre chaque année des centaines d’agressions antisémites, des profanations de cimetières et une insécurité croissante pour les écoles et synagogues. Les discours politiques ne suffisent plus à rassurer une communauté juive qui se sent abandonnée.
La montée en puissance de l’immigration musulmane, combinée à la radicalisation de certains quartiers, a aggravé la situation. Pourtant, Macron préfère s’ériger en champion d’un équilibre introuvable entre Israël et les Palestiniens, quitte à heurter ses alliés historiques.
Humour noir et réalité amère
Certains commentateurs israéliens ironisent déjà : « Macron lutte contre l’antisémitisme comme on chasse les moustiques avec un éventail : beaucoup de gestes, aucun effet. » Cette pique illustre le sentiment que la France multiplie les symboles creux mais refuse de prendre les mesures structurelles – fermeté judiciaire, contrôle migratoire, sanctions exemplaires – qui pourraient réellement inverser la tendance.
Conclusion : une fracture révélée au grand jour
L’affaire Kushner révèle plus qu’un simple accrochage diplomatique. Elle met en lumière la divergence profonde entre une Amérique de Trump et d’Israël, unies dans la défense intransigeante du peuple juif, et une Europe qui hésite, tergiverse et s’enferre dans ses contradictions.
Pour Macron, cette convocation de l’ambassadeur américain est un aveu de faiblesse : au lieu de répondre par des actes, il choisit de protester contre des mots. Mais le temps joue contre lui. Si la France ne renforce pas rapidement sa lutte contre l’antisémitisme, elle risque de perdre ce qui reste de sa crédibilité morale sur la scène internationale.
— Infos-Israel.News
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