Le film « Al sof haparad » (Sur le point de la peur) a pour objectif de raconter la vie de Ygal Amir qui a tué Isaac Rabin ZL. Le film devrait parler de ses conditions de détention, du Premier ministre….Et d’autres sujets suite à des entretiens avec la femme de Amir, Larissa Trimbobler. Ce documentaire pourrait faire passer Amir de la prison au grand écran.
 
 
Le film, à propos de la vie de Yigal Amir, l’assassin du Premier ministre Yitzhak Rabin sera projeté dans le cadre de la compétition officielle du Festival du film de Jérusalem. Principalement produit par des russophones, la production a été financée par le ministère russe de la Culture. Ce film montre des entretiens avec la famille d’Amir, y compris sa femme Larissa et sa mère Geoula Amir. On peut y voir différentes scènes de la vie humaine, et des conversations tenues avec son fils depuis sa cellule de prison.

Les cinéastes et metteurs en scène sont Herz Frank, qui est mort pendant la production du film et Maria Karvatsinki, qui l’a parachevé. Frank a eu des entrevues avec Larissa Trimbobler et son ex-mari, sa fille et d’autres parents.

«Je suis de ceux qui l’ont vu comme un héros, comme un enfant, il l’a fait en désespoir de cause », a dit Trimbobler pendant le film. « Il semble que son action soit idéaliste et motivée par le désespoir, il a fait un acte désespéré et s’est sacrifié. »

Le film combine des images d’archives diffusées par les médias et à partir du moment du procès de l’assassinat du ministre Yitzhak Rabin par Amir, ainsi que les attaques terroristes dans les années 90, mais aussi la lutte matrimoniale de la famille contre l’État et les conditions d’incarcération de l’assassin.

L’avocat de la famille, Ari Shamai, a commenté en disant : « Yigal Amir a tué Rabin parce qu’il pensait que si il ne le faisait pas, l’État d’Israël serait détruit ».

Le festival du Film de Jérusalem, qui se tiendra en Juillet, est organisé chaque année dans la capitale. Les films du festival seront projetés dans le monde et parrainés et financés par Van Leer et Ostrovsky. Le ministère de la Culture, dirigé par le ministre Regev, soutient le festival.

Ayelet Nahmias (camp sioniste) qui a servi comme ancien directeur adjoint de la commémoration du premier ministre Itzhak Rabin, a déclaré en réponse : «nous nous trouvons constamment à la limite de la liberté d’expression, un sujet complexe. A part la curiosité de connaître le tueur depuis ces nombreuses années, cette curiosité a provoqué le contraire et entraîne un dégoût horrible par rapport à cette famille et ses composants ».

La ministre de la Culture, Miri Regev, et le maire de Jérusalem, Nir Barkat ont demandé à examiner la possibilité de retirer le film du festival, et à veiller à ce qu’il ne bénéficie pas d’un financement public. « Ceci est surréaliste et inimaginable que quelqu’un ait l’audace de porter ce film à l’écran et qui montre ce lâche meurtrier, Yigal Amir comme un héros, à Jérusalem, « Ajoutant ». Il y a une utilisation cynique de cette liberté d’expression, et je demande de la part du gouvernement, qui est tellement occupé ces jours-ci avec la liberté d’expression, d’intervenir immédiatement ».

Noa Rothman, la petite-fille de l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin, a déclaré en réponse: «Je pense qu’en tant que petite-fille de la victime, il est clair que ce tueur ne doit pas devenir une célébrité en respect pour mon grand-père…. »

La cinémathèque de Jérusalem a ajouté que « le choix des films au Festival du film de Jérusalem ne signifie pas la solidarité avec la position que représente un film ou une autre.