Scandale judiciaire : L’ancienne ministre israélienne Limor Livnat mise en accusation pour un grave délit de fuite

L’affaire secoue les cercles politiques et médiatiques israéliens : Limor Livnat, ancienne ministre de l’Éducation et de la Culture, aujourd’hui commentatrice dans les médias, est accusée d’avoir commis un accident grave avec délit de fuite, causant des blessures sévères à une piétonne, avant de prendre la fuite sans assistance.

L’accident, dont les images choquantes ont été diffusées par le journaliste Avishai Grintzaitg sur i24News, s’est produit il y a deux ans. Selon l’acte d’accusation, Livnat a percuté un véhicule devant elle, puis a reculé brutalement, heurtant de plein fouet une femme qui traversait, et a immédiatement quitté les lieux – sans s’arrêter, sans appeler les secours, et surtout sans même tenter de vérifier l’état de la victime.

Un silence de deux ans

La victime, encore profondément marquée, a brisé le silence :

« Elle m’a écrasée. Ma main a été pulvérisée, complètement broyée. J’ai été opérée, j’ai perdu mon emploi. Et en deux ans, pas une seule fois elle ne m’a appelée. Elle a fui comme si j’étais un sac-poubelle. »

Un témoignage glaçant qui révèle, au-delà des faits, un mépris humain difficilement justifiable. L’affaire aurait pu rester enterrée si des témoins n’avaient pas filmé l’incident, preuve qui s’est révélée décisive dans l’ouverture de la procédure judiciaire.

Des chefs d’accusation accablants

Le parquet a décidé de ne pas rester silencieux : un acte d’accusation officiel a été déposé contre Livnat, incluant pas moins de six infractions majeures :

  • Non-assistance à personne en danger
  • Fuite du lieu d’un accident
  • Conduite dangereuse
  • Mise en danger de la vie d’autrui en marche arrière
  • Dommages corporels volontaires
  • Non-transmission des informations obligatoires à la police

Des accusations qui, cumulées, pourraient entraîner des peines de prison fermes selon le Code pénal israélien.

Quand l’impunité politique se heurte à la justice

Le plus choquant dans cette affaire est l’identité de la mise en cause. Limor Livnat n’est pas une conductrice lambda : elle a été ministre de l’Éducation, de la Culture et des Sports dans plusieurs gouvernements israéliens. Sa présence régulière sur les plateaux télé, où elle commente l’actualité avec aplomb, crée un décalage brutal avec son comportement dans cette affaire.

Est-il acceptable qu’une figure publique, censée représenter les valeurs de responsabilité et de justice, se comporte comme au-dessus des lois ?

Dans une démocratie digne de ce nom, la réponse doit être claire.

Le deux poids deux mesures ?

L’affaire Livnat soulève aussi une question d’égalité devant la loi. Si une citoyenne lambda avait fui les lieux après avoir écrasé une femme et causé des dommages irréversibles, serait-elle encore libre deux ans après, sans même avoir présenté ses excuses ?
Est-ce là une nouvelle démonstration de cette culture d’impunité réservée aux élites politiques ?

À l’heure où la société israélienne est déjà traversée par de profondes divisions, le sentiment d’injustice institutionnelle ne fait qu’alimenter la colère citoyenne, tout particulièrement dans les milieux qui réclament transparence et justice équitable.

La société civile ne se taira pas

Depuis la révélation de cette affaire, de nombreuses voix s’élèvent sur les réseaux sociaux. Plusieurs associations appellent à des sanctions exemplaires, et certains demandent l’exclusion de Limor Livnat de tous les plateaux télé jusqu’à la fin du procès. D’autres réclament une réforme de fond : plus de caméras de surveillance, plus de responsabilisation des conducteurs, et surtout l’application pleine des lois existantes, sans passe-droit.

Une ex-ministre, mais pas au-dessus des lois

Alors que l’armée israélienne lutte sur plusieurs fronts pour protéger ses citoyens — comme le montre le déploiement sans précédent de Tsahal ces dernières semaines voir ici — on peut s’interroger : comment les responsables politiques peuvent-ils exiger de leurs soldats un comportement irréprochable, alors qu’eux-mêmes fuient leurs responsabilités dans des situations civiles ?

Ce double discours affaiblit la confiance du public et contribue à une crise morale plus large.

Conclusion : justice doit être rendue

Le procès de Limor Livnat pourrait bien devenir un symbole majeur : celui d’une société qui décide enfin de ne plus fermer les yeux sur les privilèges des puissants.

En attendant, une femme vit aujourd’hui avec un handicap, sans emploi, sans justice, et sans même un appel d’excuse de celle qui l’a blessée.

C’est toute une société qui attend maintenant que le droit soit appliqué, sans distinction de statut.


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